Un groupe de diplômés chômeurs stipendiés entrave le déroulement normal d'un rassemblement en commémoration de la glorieuse bataille d'Anoual à Driouech C'est une provocation gratuite et un défi inadmissible aux lois et aux sentiments des Marocains et des enfants des martyrs de la région du Rif dont un groupe de diplômés chômeurs stipendiés s'est rendu coupable en prenant d'assaut la salle de la maison des jeunes de Driouech, lors de la commémoration du 90ème anniversaire de la bataille d'Anoual que présidait M. Abdelilah Bouzidi, membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, ce malgré les dispositions prises par le comité d'organisation auprès des autorités locales qui ont failli à leur devoir d'assurer la sécurité requise en pareille circonstances. En effet, au moment où les invités représentant la société civile, les élus et les notabilités de toute la région commençaient à affluer vers la salle où devait se tenir la cérémonie, des diplômés chômeurs, munis de hauts parleurs, ont occupé le fond de la salle puis l'estrade, arrachant la banderole et scandant des slogans aux relents racistes sans aucun rapport avec les revendications de leur soi-disant association concernant l'emploi mais exclusivement dirigés contre le Parti de l'Istiqlal, ce qui indique que ces énergumènes sont manipulés à la solde de quelques milieux occultes. Mais le plus grave, c'est la passivité des autorités provinciales que l'on ne peut, objectivement, assimiler qu'à de la complicité et à un encouragement à peine voilé en faveur de ces milieux aux fins de perturber l'encadrement politique pour des raisons obscures. A rappeler, à ce sujet, que ce groupe a déjà usé du même procédé sauvage lors d'une précédente cérémonie commémorative du même événement en date du 21 courant, sous la présidence du Haut commissaire aux anciens combattants et anciens membres de l'armée de libération et en présence du Secrétaire général de la province, allant jusqu'à empêcher le petit-fils d'Abdelkrim Khattabi de prendre la parole à moins de s'exprimer en rifain, alors que l'homme ne parle pas ce dialecte pour être né et avoir vécu en Egypte. A signaler aussi que le pachalik de Driouech avait contacté les organisateurs vers midi pour leur demander de prendre les mesures nécessaires afin de parer à toute éventualité, sans pour autant faire lui-même le nécessaire en vue d'assurer la sécurité et l'ordre. Devant cette situation, l'envoyé du Comité exécutif a essayé d'entamer le dialogue avec les assaillants et de les ramener à la raison mais sans succès. Ce qui a obligé les militants istiqlaliens à quitter la salle pour se diriger vers le bureau, tout proche, de l'adjoint du pacha et demander à ce dernier de prendre les mesures qui s'imposent, lequel a simplement répondu qu'il était en contact permanent à ce sujet avec la préfecture qui, à son tour, l'était avec le ministère de l'Intérieur. De là, le cortège s'est dirigé vers le siège de la préfecture où il a demandé à voir le Secrétaire général qui n'y était pas, ce qui ne peut être interprété que comme de la négligence et de l'irresponsabilité face à la passivité et à la neutralité négative de l'administration. Suite à quoi, M. Bouzidi et l'inspecteur du parti ont prononcé des allocutions devant le siège même de la préfecture, entrecoupées par la déclamation de l'hymne de l'Istiqlal et clôturées par la récitation de la « Fatiha » à la mémoire des martyrs tombés lors de la bataille d'Anoual et tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance et l'intégrité territoriale du Maroc. A signaler, enfin, que de tels agissements ne sont ni spontanés, ni exempts d'arrières-pensées mais bel et bien le fait de certains milieux hostiles à l'Istiqlal. Ce qui est à craindre le plus est que cela pourrait dégénérer en conflits où le dernier mot reviendrait à ceux qui ont les moyens d'engager des gangs et des milices, surtout à l'approche d'échéances électorales décisives nécessitant l'organisation de meetings et de rassemblements qui risquent alors de se transformer en arènes de batailles rangées nullement profitables à l'unité, à la stabilité du pays et à la démocratie.