Education aux valeurs de la transparence et de l'intégrité dans les cursus scolaires et universitaires Enfin une procédure dans le volet transparence, en marge de la concrétisation et mise en œuvre de l'un des axes majeurs de la stratégie de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption, après sa constitutionnalisation. A savoir, inculquer les valeurs de transparence, d'intégrité dans le système éducatif, un apprentissage qui, dès le primaire tracerait les bases solides pour les générations à venir. Et ce, dans le même modèle que l'ancrage des valeurs de droits humains, dans les ouvrages et programmes scolaires. Le lundi 11 juillet 2011, a été signée la convention de partenariat entre le Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique et l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption. Cette convention, signée par M. Ahmed Akhchichin, Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique et M. Abdesselam Aboudrar, Président de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption, a pour objectif d'instaurer un cadre de travail et de coopération pour renforcer les principes d'intégrité, de moralisation et de consolidation des mesures visant à prévenir et à lutter contre la corruption à travers l'éducation, la formation et la recherche scientifique. Dans ce contexte de dynamique sociale, de revendication de droits socioéconomiques, de transparence, de bonne gouvernance et de droits fondamentaux, des changements commencent à s'opérer. Ce nouveau tournant décisif, pour la concrétisation d'un Etat de droit, d'équité et de justice est influencé par deux évènements historiques. A savoir, le discours Royal du 9 mars et la réforme constitutionnelle du 1er juillet. Le programme vise également le suivi et l'évaluation, à travers la commission qui sera constituée à cet effet, par les deux partenaires. Un partenariat dont les grands axes visent à instaurer ces valeurs dans le secteur de l'éducation, à travers la sensibilisation des jeunes et des professionnels éducatifs, l'éducation à la corruption, la formation des professionnels, l'appui et l'amélioration de la recherche scientifique, l'échange et la comptabilisation des informations, expériences et bonnes pratiques dans la lutte contre la corruption mais aussi le renforcement de la connaissance du phénomène de corruption. Ce partenariat avec l'ICPC, qualifié par M. M. Ahmed Akhchichin, de stratégique dans ce contexte de mise en place et d'instauration de bases éthiques du projet de l'école marocaine. L'intégration, dans le système de l'éducation nationale, pour les années à venir, de ces valeurs fondamentales est confortée par trois visions. Le budget alloué au MEN constitue 30% du budget de l'Etat. Les ressources humaines représentant dans ce secteur 350 000 acteurs de la fonction publique et la population marocaine bénéficiaire de ce secteur éducatif, 7 millions. Intégrer la transparence et la lutte contre la corruption, c'est ce qui pourrait remédier à cette grande problématique, pour changer les mentalités et diffuser la culture de transparence et d'intégrité. Le ministre a également soulevé la politique de lutte contre la tricherie au niveau des examens, entamée depuis trois ans et qui a donné ses fruits cette année. Une volonté réelle dans la lutte contre ce phénomène, quitte à faire usage des nouvelles technologies pour casser avec ces mauvaises pratiques. Et pour diffuser la culture de lutte contre la corruption et d'intégrité, autant s'y atteler dès l'enfance pour une prise de conscience communautaire. M. Abdessalam Abou Drar, président de l'instance centrale de prévention de la corruption estime que le démarrage de cette journée d'action entre le l'ICPC et le MEN a pour but d'enclencher une action commune en matière d'intégration, dans les cursus scolaires et universitaires, de l'éducation aux principes et aux valeurs de la transparence, de l'intégrité, de la réédition des comptes et de la prévention de la corruption. « C'est le début d'un travail commun qui met en œuvre un des axes majeurs de la stratégie de l'ICPC, qui est celui de la sensibilisation, communication, éducation aux principes contre la corruption, de bonne gouvernance et de transparence ». Rappelant que le phénomène de la corruption représente actuellement une problématique de développement et de politique, M. Aboudrar a indiqué que c'est une affaire de comportements qui ont connu des mutations, compte tenu de la mondialisation, se répercutant aussi bien sur la sécurité que sur la sureté des sociétés, sur la mise en œuvre des droits et des programmes de développement, de lutte contre la pauvreté, ou la marginalisation. Le président de l'ICPC a donné un bref aperçu sur les principales dates de la dynamique internationale contre la corruption, jusqu'à l'obligation de la mise en œuvre de la convention des Nations Unis, selon une approche intégrée. Elle vise à inclure la lutte contre la corruption dans les programmes éducatifs, sensibiliser et former contre ce fléau sociétal, inculquer les valeurs de transparence, communiquer selon une approche intégrée communautaire et participative. Le volet éducatif est l'un des principaux axes de la convention, suivi de l'appui à la société civile dans la lutte contre la corruption. Actuellement, après avoir élaboré sa stratégie, axée sur 8 directives et 25 propositions, l'ICPC opte pour un partenariat avec le MEN, estimé exemplaire pour l'éducation des générations futures. Dans cette optique, estime M. aboudrar, la convention comporte trois axes à mettre en œuvre : renforcement de l'intégration des valeurs de transparence et de lutte contre la corruption dans les programmes scolaires, élaboration de concours ouverts aux élèves et étudiants sur le thème de la protection de la corruption, meilleur procédé pour drainer des idées et projets innovants, pousser à la créativité en matière d'outils et de mécanismes de lutte contre la corruption, faire une étude sur le phénomène dans le secteur de l'éducation et de la scolarisation... Tout rentre dans les perspectives de la réduction du phénomène et de l'élaboration d'une stratégie ciblée et efficiente. Pour ce début, les experts et les professionnels éducatifs vont débattre, lors de cette journée d'étude, de bonnes pratiques et des expériences en la matière. Par ailleurs, M. Fouad CHAFIQI, Directeur des Curricula et de la Recherche Pédagogique au ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche Scientifique, a présenté l'expérience sur l'éducation à la transparence et à la protection contre la corruption dans les programmes scolaires. Le programme se réfère à la charte nationale de l'éducation et de la formation, basée sur les principes de l'égalité entre les citoyens, sur l'égalité des chances et sur les percepts islamiques. Les matières sensées introduire des valeurs, telles que l'intégrité, l'éducation à la citoyenneté, le renforcement de l'identité, la sensibilisation sur les devoirs et les droits, la démocratie, les progrès et la modernité… sont l'éducation islamique, l'éducation civique, la langue arabe et l'anglais. Des modules sur l'éducation économique et financière, la lutte dans l'islam contre les mauvaises pratiques économiques, la moralisation de la vie publique, les changements de comportements civiles et les conventions internationales. Dans le cahier de charges, ont été inclus les valeurs de transparence, le respect des conventions internationales ratifiées par le Maroc, le respect dans les ouvrages scolaires des principes de droits, de pardon, d'équité, de dignité et d'égalité.