La Copa America ne débute que le 1er juillet, mais le Mexique fait déjà parler de lui avec un scandale sulfureux: huit joueurs ont été exclus de la sélection pour avoir fait entrer des femmes, présentées comme des prostituées par la presse mexicaine, dans leur hôtel de Quito. C'est le second scandale du genre pour le Mexique. En septembre, onze joueurs avaient été condamnés à des amendes, dont Carlos Vela (Arsenal) et Efraín Juárez (Celtic Glasgow) suspendus en sus pour six mois, après une fête «non autorisée» avec des prostituées et des travestis pour célébrer une victoire en amical... La nouvelle affaire est un coup dur pour «El Tri», surnom de la sélection nationale, alors que le Mexique riait encore dans la nuit de samedi à dimanche après un nouveau titre pour le pays avec la Gold Cup (Championnat bisannuel des nations de la zone Concacaf/Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes). Tenant du titre, le Mexique avait conservé son bien avec un succès sur le voisin des Etats-Unis (4-2). Le Mexique, qui devait donc enchaîner Gold Cup et Copa America, avait décidé d'envoyer à la Copa en Argentine (1er-24 juillet) une sélection de jeunes de moins de 22 ans (renforcée par cinq éléments plus âgés). Les jeunes têtes brûlées vont payer pour apprendre le sens du mot «discipline»: huit d'entre eux ont été suspendus six mois et sanctionnés d'une amende d'un peu plus de 4.000 dollars à la suite «d'incidents» dans un hôtel de Quito après un match amical remporté samedi contre l'Equateur (1-0). «Ils ont reconnu la faute» Les joueurs ont permis à des «femmes» de monter dans leurs chambres où des vols (argent et appareils électroniques) ont ensuite été commis, selon la direction de l'hôtel, qui a, de ce fait, décliné toute responsabilité dans cette affaire. Lorsque l'encadrement de l'équipe mexicaine s'est plaint des vols, l'établissement, pour se défendre, a produit les images de surveillance vidéo montrant les allées et venues dans l'hôtel. Les femmes en question sont présentées comme des «prostituées» par plusieurs journaux mexicains, s'appuyant sur les déclarations de Roberto Ramia, gérant de l'hôtel, qui a utilisé ce terme, dénonçant en outre les «préservatifs usagés trouvés dans les chambres» et évoquant l'hypothèse de «clés dérobées remises à des complices» pour faciliter les vols quand les joueurs n'étaient pas là. «Ils ont reconnu la faute», a seulement admis, en parlant des joueurs, sibyllin, le directeur mexicain des sélections nationales, Héctor González Iñárritu. Les huit exclus sont Israël Jiménez, Néstor Vidrio, Jonathan Dos Santos, Marco Fabian, Jorge Hernández, Javier Cortes, Néstor Calderón et David Cabrera, a indiqué Héctor González Iñárritu. Leurs huit remplaçants ont été immédiatement convoqués. Jonathan Dos Santos (équipe du Barça B) était une des valeurs montantes du football mexicain. Son frère Giovani (prêté à Santander la saison écoulée), également dans la sélection, n'est pas incriminé. C'est un coup dur pour le Mexique, engagé dans le groupe C de la Copa America avec le Chili, le Pérou et l'Uruguay. Le premier match de la «Tri» lui propose le Chili le 4 juillet. La presse du Pérou, deuxième adversaire du Mexique le 8 juillet, se frotte déjà les mains avec cette affaire baptisée «l'orgie de Quito» et annonce déjà une «sélection mexicaine de niveau inférieur à celle prévue».