Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des milliers de personnes ont pris part au meeting de l'Istiqlal dans la capitale du Souss M. Abbas El Fassi :Révolution sereine menée par un Roi réformateur démocrate
Ce fut vraiment une grande fête et un jour mémorable que ce lundi 27 juin pour Agadir, la capitale du Souss, à l'occasion de la visite d'une importante délégation du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, conduite par M. Abbas El Fassi et comprenant MM. Mohamed Soussi, Hamid Chabat, Taoufiq Hjira, Karim Ghallab, Abdelkader Kihel et Abdallah Bekkali, dans le cadre de la campagne référendaire du parti en faveur de la nouvelle Constitution. Devant une foule estimée à quelque dix mille personnes des deux sexes et de tous âges et après les allocutions de bienvenue des responsables istiqlaliens locaux, le Secrétaire Général a pris la parole pour, d'abord, exprimer sa joie de se retrouver dans cette ville et cette région qui, tout au long de l'Histoire du Maroc, ont âprement défendu l'unité et l'intégrité du pays et sa religion, ont payé le prix fort, aux côtés des autres régions du Royaume, pour que celui-ci recouvre son indépendance et récupère ses provinces sahariennes. Et d'affirmer que, grâce au Jihad de cette région et des autres parties du Maroc, celui-ci finira certainement par recouvrer les autres portions de son territoire encore spoliées, principalement les villes de Sebta, Mélilia et les îles Jaâfarines avant de souligner la fierté du parti pour l'apport constant et l'esprit d'initiative de cette région combattante et industrieuse et d'inviter ses militants à redoubler d'efforts en vue de réaliser davantage d'acquis. Il a, à l'occasion, salué chaleureusement les composantes de la société civile soussie pour leur grande contribution à l'accélération de la cadence du développement de la région avant d'entrer dans le vif du sujet de cette grand messe populaire pour rappeler que la première évocation d'une Constitution moderne pour le Maroc est contenue dans le Manifeste de l'indépendance du 11 janvier 1944 qui, déjà, réclamait l'organisation du pays sur la base de la Monarchie constitutionnelle immédiatement après l'indépendance. Puis, ajoute M. El Fassi, il y eut la Constitution de 1962 mais, en vérité, regrette-t-il, cela devait se faire dès 1955, année de l'indépendance, car il fallait bien que le pays se dotât d'une loi suprême qui organise le pouvoir dès cette année-là. Néanmoins, le parti, sous la conduite du leader Allal El Fassi, a décidé de voter en faveur de cette Constitution convaincu qu'il était de son devoir de contribuer au passage du Maroc de l'ère de la non Constitution à celle de la Constitution. Mais, déplore-t-il encore, après l'adoption de celle de 1962, arriva ce qui ne devait jamais arriver, à savoir que, à l'occasion des législatives de 1963, l'administration s'empressa de créer un parti à ses ordres, le Front de défense des institutions constitutionnelles (FDIC), en l'occurrence. Les élections ont été falsifiées en sa faveur, lui permettant ce dont ne lui revenait pas. Ainsi, la déviation a commencé non en raison de la Constitution, mais à cause de la pratique dépravée qui a fait de la Constitution un corps sans âme. Mais le militantisme, affirme M. Abbas El Fassi, ne s'est pas estompé ; bien au contraire, il s'est poursuivi avec ce que cela exige comme responsabilité. Les partis nationaux démocratiques, représentés au sein de la Koutla nationale, puis la Koutla démocratique, ont poursuivi la lutte et l'action pour la réalisation de réformes constitutionnelles importantes. M. El Fassi a, à cet égard, mis en exergue les concertations qui avaient eu lieu au début des années 1990 du siècle dernier et les mémoranda présentés par le Parti de l'Istiqlal et l'USFP, puis celui présenté par la Koutla démocratique et qui ont abouti, en 1992 et en 1996, à des amendements considérés en leur temps d'importants. Approche globale des réformes M. Abbas El Fassi a indiqué que S.M le Roi Mohammed VI a adopté une nouvelle approche en matière de réformes constitutionnelles en décidant de préparer le terrain par la réalisation de réformes économiques, sociales et politiques dans un cadre global et parallèle. Le S.G. de l'Istiqlal a ainsi souligné la grande importance de l'expérience de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) en tant qu'expérience pilote de par le monde dans le domaine de la justice transitoire et de celle du code de la famille qui a été accueilli avec grande satisfaction par la communauté internationale. Il a également rappelé la création d'importantes instances comme celles relatives aux Droits de l'Homme, à la concurrence, à la lutte contre la corruption… Parallèlement, poursuit M. El Fassi, S.M le Roi a lancé l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui prend en charge les classes pauvres et nécessiteuses. A côté de tout cela, S.M le Roi pilotait la réalisation des petits projets, ce qui confirme la politique de proximité, des moyens, et grands projets et des projets géants. En un laps de temps court, ajoute le Secrétaire Général, le Maroc a pu disposer d'une infrastructure de base respectable et d'une économie capable de se protéger. Le pays a pu améliorer tous les indices sociaux et économiques et il était donc normal que le Maroc parvienne à faire face aux retombées de la crise économique mondiale, réalisant ainsi, à titre d'exemple, un taux de croissance de 5,5% en 2008, alors qu'un pays comme l'Algérie, malgré ses ressources pétrolières, n'a pas dépassé 3%. Avant tout cela, ajoute M. Abbas El Fassi, S.M le Roi avait pris l'initiative d'instaurer le nouveau concept de l'autorité, précisant que c'est l'autorité qui doit être au service du peuple et non l'inverse. S.M le Roi a donné toute sa signification à cette approche en limogeant le fameux ministre de l'Intérieur de l'époque. Après que le pays ait franchi d'importantes étapes dans le domaine du développement global, S.M le Roi a estimé que le moment des réformes constitutionnelles était venu. Chose qui allait être mise en exergue par le discours Royal historique du 9 mars, dans lequel le Souverain n'a pas annoncé une simple intention d'amendement constitutionnel, mais a ouvert effectivement le dossier des réformes constitutionnelles et arrêté le procédé et le contenu de cette réforme dans le sens du progrès et de l'évolution. Les constantes de l'Unité de la Nation M. Abbas El Fassi a rappelé que S.M le Roi a évoqué, dans le discours du 9 mars, les constantes de la Nation que sont l'Islam, l'intégrité territoriale et la Monarchie constitutionnelle. Le Souverain a affirmé que ces constances ont unifié la Nation marocaine et ne peuvent, en aucun cas, être objet de révision. Le Souverain a souligné dans ce discours référence, poursuit M. Abbas El Fassi, l'élargissement de la protection et de la préservation des Droits de l'Homme, l'élargissement du domaine de la législation, le renforcement du Conseil constitutionnel, la consécration constitutionnelle de l'indépendance de la justice, le renforcement de l'institution du Premier ministre, l'élargissement des attributions du gouvernement, la constitutionnalisation du Conseil de gouvernement, l'intérêt accordé à la femme, aux jeunes, à la famille et à l'enfance… Le discours historique du 17 juin, a poursuivi M. El Fassi, est venu annoncer au peuple marocain le contenu de la nouvelle Constitution. Le peuple a alors pu relever que le projet de la nouvelle Constitution a répondu à toutes les attentes. Il a ainsi élargi tout ce qui a trait aux Droits de l'Homme, comme il a porté les domaines de la législation à la Chambre des Représentants à 50 domaines alors qu'ils ne dépassent pas 10 dans la Constitution actuelle. Le projet a transformé le Conseil Constitutionnel en une Cour Constitutionnelle tout en garantissant aux citoyens d'y faire recours. Le projet a également doté le Premier ministre et le gouvernement de nombreuses attributions et a créé des Conseils supérieurs de la jeunesse, de l 'action associative, de la famille et de l'enfance. Le projet constitutionnel a, par ailleurs, constitutionnalisé les institutions de la bonne gouvernance, garanti l'équité en créant un Conseil pour veiller à son respect, accordé un intérêt particulier à l'indépendance du pouvoir judiciaire et bien d'autres mesures. Les prérogatives de S.M le Roi Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal et avec lui le peuple marocain, a dit M. El Fassi, tient à ce que d'importantes prérogatives demeurent entre les mains de S.M le Roi. La Constitution, a-t-il précisé, le charge de missions et de responsabilités énormes et il serait inacceptable que ces responsabilités ne soient pas accompagnées d'attributions. Le Roi est l'unificateur du pays et le symbole de sa souveraineté. Il importe, donc, et c'est dans l'intérêt de l'avenir du pays, de préserver ces attributions qui ne doivent nullement être objet de surenchère. M. Abbas El Fassi a également attiré l'attention sur une question de grande importance, résidant dans le fait que le peuple marocain a su, cette fois-ci, qui a élaboré le projet constitutionnel. Par le passé, a-t-il rappelé, la préparation se faisait dans les coulisses et, dans certains cas, ce sont des étrangers qui établissaient la Constitution. Le peuple marocain sait à présent que ce sont des professeurs et experts marocains, hommes et femmes, disposant des compétences requises et connus pour leur patriotisme sincère qui ont élaboré le texte constitutionnel. Le Parti de l'Istiqlal et l'identité nationale Le Secrétaire Général de l'Istiqlal a réservé un chapitre de son exposé à la question de l'identité et de la position du parti à l'égard de la constitutionnalisation de la langue amazighe. Il a indiqué, au début, que toutes les Constitutions arrêtent dans leur préambule les principes et les composantes de l'identité nationale. Le Parti de l'Istiqlal, a-t-il dit, a accordé un intérêt particulier à la question de l'identité. Il a d'abord considéré que l'Islam unifie le peuple marocain et le Parti n'acceptera jamais qu'il soit porté atteinte à cette composante fondamentale de la Nation marocaine. Pour ce qui est de la question de la langue, M. Abbas El Fassi a donné lecture au chapitre du mémorandum présenté par le parti à la Commission de révision de la Constitution et qui a souligné la nécessité d'accorder à la langue arabe et à la langue amazigh le même intérêt. L'Istiqlal, a-t-il dit, est fier d'avoir compté parmi ses pionniers des personnalités nationales du Rif, de l'Atlas et du Souss de la trempe de Mokhtar Soussi et bien d'autres. tels que les nationalistes Abdelhamid Zemmouri, Omar Bennacer, Mohamed Bouamrani… Les Marocains, a-t-il dit, ont prêté allégeance aux rois almoravides, almohades et mérinides qui sont amazighs. M. El Fassi a dit que l'allégation selon laquelle le Parti de l'Istiqlal est contre la langue amazigh et son accusation de racisme est un disque usé qu'on a répété depuis l'indépendance dans l'objectif de combattre le parti. Seulement, ces accusations se retournent contre leurs auteurs, pour preuve, la majorité des habitants de la région du Souss et autres régions ont adhéré au Parti de l'Istiqlal et le parti a recouvert la place qu'il mérite dans cette région chère de notre pays. M. Abbas El Fassi a conclu son intervention en affirmant que le Maroc sera, à compter du 2 juillet 2011, classé parmi les pays démocratiques, indiquant que le Maroc est en train de réaliser une révolution sereine, appelant l'assistance à voter par « Oui » sur le projet de nouvelle Constitution.