SAR la Princesse Lalla Salma a présidé, vendredi soir à Fès, la cérémonie d'ouverture du 17-ème festival de Fès des musiques sacrées du monde, organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, autour du thème «sagesse des mondes». A son arrivée sur la place historique de Bab Makina, SAR la Princesse Lalla Salma a passé en revue un détachement de la garde municipale qui rendait les honneurs, avant d'être saluée par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Rherrabi, wali de la région Fès-Boulemane, gouverneur de la préfecture de Fès et Mohamed Kebbaj, président du festival des musiques sacrées du monde. Son Altesse Royale a également été saluée par le président du Conseil de la région Fès-Boulemane, le président du conseil de la ville, le président du conseil de la préfecture de Fès, le président de la commune Méchouar-Fès Jdid, le directeur général de la Fondation «Esprit de Fès», initiatrice du festival, le Pacha du Méchouar Fès-Jdid, ainsi que des membres du comité d'organisation de cette 17-ème édition, qui se poursuivra jusqu'au 12 juin. Par la suite, SAR la Princesse Lalla Salma a suivi le concert inaugural du festival, une sublime création Opéra intitulée «Majnoun et Layla». Une quarantaine d'artistes d'Orient et d'Occident, dirigé par le célèbre Armand Amar, compositeur, entre autres, de la très belle musique du film «Home», ont emporté la présence dans un oratorio mundi, épousant l'héritage traditionnel à celui du monde contemporain. Une belle manière aussi de refléter les principes de tolérance et de respect et de diffuser les valeurs de sagesse, chères au Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Une sagesse qui cadre l'ensemble des activités artistiques et culturelles au programme de cette 17-ème édition, laissant aux acteurs du festival la voie grande ouverte pour façonner, chacun à sa manière, son propre image du sacré. Le célébrissime chanteur africain Youssou Ndour viendra rendre hommage, à sa façon, au cheikh Sidi Ahmed Tijani, Maria Bethania, elle, louera la Vierge d'un Brésil hybride, Elena Ledda restituera des chants sacrées des montagnes sardes, avant qu'Abd Al Malik, un habitué du public local, n'étale sa manière de déclamer une poésie imprégnée de pensée soufie. L'aventure magique du festival se poursuivra avec la même délicatesse, venue d'autres «mondes». Les ruelles exigües de la médina, les Médersas, les Foundouks, les Palais et fontaines seront, de jour comme de nuit, témoins du chant sacré et lyre bèguèna de l'Ethiopie, du rubâb afghan, du clavecin italien, de la harpe paraguayenne et des voix douces andalouses.