20 Février et « Télégramme ». Des esprits veulent que notre rubrique soit un tremplin pour ce mouvement qui fascine ou pousse dans les abîmes. Il importe de rappeler que bien avant le 20, qu'on cherche à récupérer en vain, nous avons signalé la situation préoccupante qui se passait – en 5 mots – dans le pays de Bourguiba, en disant que la Tunisie n'était pas la Malaisie – nos lecteurs ont bonne mémoire - c'est-à-dire un pays voisin qui ne devait pas nous laisser indifférents sans imaginer une seconde les ondes de choc de toute une jeunesse nourrie au Mac Do et aux émissions d'Al Jazeera « fel bakhera », relayée plus tard par Al Arabiya scrutée en ville et « fel badiya ». Après l'étincelle du Twenty fibraïre, une atmosphère nouvelle est née dans les bureaux, sur les chantiers et même chez les rentiers qui pensaient qu'il était temps que le pays colle à son temps. Malheureusement, des tendances qu'on qualifie d'extrémistes se sont infiltrées entre les baskets sans raquettes et les branchés sur MTV. Le résultat ne s'est pas fait attendre. stop. Dans les prisons du monde entier, le portable, toléré mais pas autorisé, aide les détenus le soir à communiquer avec amis et parents. A Fleury Mérogis, au pénitencier de la Santé, aux Minguettes à Marseille - en Angleterre, c'est plutôt cool - partout le GSM évite aux prisonniers de perdre leur flegme. Au Maroc, depuis le favoritisme qui a provoqué des soulèvements, la chasse aux portables n'a rien laissé sur son passage impitoyable. Encore heureux que nos frères - de Hay Salam à Oukacha - puissent encore lire « L'Opinion » qui leur apporte des nouvelles du front. C'est le retour à l'isolement et au Moyen Age, avec ses défauts et ses qualités, où les détenus ne peuvent même pas souhaiter à leurs parents une bonne fête. Là encore, des innocents paient pour les autres qui disposaient d'un statut, qui n'est publié dans aucun BO, chez qui on a retrouvé des portables sophistiqués et des PC portables qui leur permettaient de communiquer avec l'extérieur. Des faveurs que connaissait bien l'Intérieur. stop. La formule « citoyens, citoyennes », employée pour inciter les gens à s'inscrire sur les listes électorales, a été remplacée par un communiqué dont voici le contenu : Appel du ministère de l'Intérieur : Si vous n'avez pas pu vous inscrire sur les listes électorales générales durant la période écoulée, vous pouvez le faire également durant le délai réservé au dépôt du tableau rectificatif provisoire, les 24, 25 et 26 mai 2011. Il faut dire que « citoyens, citoyennes » n'avait jamais été formulée par le ministère. « Mouatène et mouaténa » à la rigueur. stop. Au terme de la réunion de la Commission Européenne, la ministre espagnole des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a annoncé que l'UE planchait sur un projet de coopération avec le Maroc visant à «promouvoir la mobilité et la bonne gestion de la migration». Ainsi donc, le langage des Européens change. La ministre espagnole des Affaires intérieures parle de mobilité et de bonne gestion de la migration. Nous sommes loin des lois-cadres mal-encadrées où l'immigré passe pour une menace pour la prospérité du vieux continent qui a pourtant besoin de sang neuf. Poursuivons la lecture de la dépêche : «Incluant – le projet de coopération - également la Tunisie et l'Egypte, ce projet a pour but de lutter contre l'immigration massive et illégale et de structurer l'entrée des travailleurs dans les pays membres de l'UE, selon les besoins des Etats. La CE devra soumettre sa proposition aux chefs d'Etat et de gouvernement européens, lors du prochain Sommet européen prévu le 24 juin prochain». stop. Le Maroc sera-t-il au rang des pays émergents en 2025 ? La question mérite d'être posée, au regard du tout dernier rapport de la Banque Mondiale, qui prédit que les pays émergents seront les moteurs de l'économie mondiale à l'horizon 2025. Deux mille vingt cinq ? Ça fait loin même si la Banque Mondiale – pas de scandale encore au FMI – semble nous accorder un bon point. On n'a pas accordé autant d'années aux pays émergents devenus des dragons comme l'Inde et autres têtes fortes sans escorte qui ont fini par s'imposer. Le scénario le plus probable, selon les prévisions des experts de l'institution mondiale, est que le dollar américain perdra sa suprématie, laissant la place à un panier de devises, composé entre autres de l'euro et du Renminbi, la monnaie officielle de la Chine. Ce qui fait dire à des mauvaises langues que la chute du dollar est prévue bien avant l'an 2025 qui n'attendra pas la 25ème heure. Les économies émergentes connaîtront une fulgurante expansion, qui sera portée par une croissance annuelle de 4,5% en moyenne, contre 2,3% pour les pays développés, ce qui aura pour effet de modifier la répartition des pôles de croissance économique et d'aboutir à un monde véritablement multipolaire. Le Maroc, qui a fait le pari de l'émergence économique pour 2020 - l'année de la crise d'eau – se trouve donc dans l'obligation de relever ce défi, afin de figurer parmi les grandes nations économiques à l'horizon 2025. stop. Alors que les opérateurs font des efforts pour nous faire payer moins cher les unités qui ne sautent plus au plafond en toute impunité, des voix qui arrivent bien tard s'élèvent ici et là, pour ajouter de l'eau au moulin des mécontents. Le Conseil de la concurrence appelle l'ANRT à établir les bases d'une nouvelle concurrence pérenne et à favoriser le développement des services. Dans une étude portant sur la téléphonie mobile, le Conseil a dressé un état des lieux de la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile et en a analysé les mécanismes concurrentiels. Dans ce sens, le Conseil a également appelé les opérateurs de la téléphonie mobile à optimiser le réseau et réduire les coûts d'acquisition pour baisser les tarifs «perçus comme excessifs» par la majorité des utilisateurs. «Ils doivent faire preuve de créativité et d'innovation pour améliorer leur rentabilité et améliorer leurs prestations, en proposant des services à forte valeur ajoutée», peut-on lire dans la littérature sans confiture du Conseil de la concurrence de moins en moins protégée par la prudence. stop. Attention peinture fraîche ! Dates à surveiller. La CMOOA conseillée par l'expert Moha. Des œuvres de qualité qui ont déjà emballé des collectionneurs. Un saut à faire également chez Leïla Faraoui à la Galerie Bab Jdid, chez Arcanes à côté de «Horizon» toujours bien achalandé où il faut surveiller l'arrivée des Inrockubtibles. Et toujours les collections de Maghraoui, Avenue de France, 21, Rue Jabal Tarikk, Agdal où l'on trouve Balili, la nièce d'Ahardane, le neveu de Miloud et la grande Fatima Farrouj dont «le noir et blanc», adulé par Mehdi Dinia, grand voyageur qui honore le patrimoine de son pays, est conseillé. La Galerie Altamira fait son bonhomme de chemin même si ça rend jaloux. stop. Tables à la mode. BO.M, ex-Privé. Des sushis délicieux pour une soirée qui commence tôt avec des musiciens venus du Canada. stop. L'Amphitrite où l'on sert aussi bien des frites que des canapés confortables de saumon fumé. stop.