Toute Khouribga avait attendu le jour où tous ceux qui ont trempé dans les exactions et forfaitures dans ce qu'on appelle l'affaire du complexe immobilier Fidaous comparaissent devant la justice pour rendre compte des faits et actes délictueux et véreux qu'ils avaient commis depuis la cession du terrain domanial jusqu'au blocage de la remise des permis d'habiter des certificats de conformité en passant par les ajouts frauduleux à l'exemple de l'immeuble n° 11. Une affaire que nous n'avions jamais cessé de dénoncer dans ces mêmes colonnes pour appeler à une enquête par qui de droit, une affaire qui a semé le doute dans l'esprit des citoyens qui commencèrent à s'interroger sur à qui profite ce silence complice sur une affaire qui retentit dans toutes les oreilles et où le flagrant délit est avéré en grosses sommes sonnantes et trébuchantes. Aujourd'hui, l'ouverture d'un procès redonne espoir et les 5 mis en cause, notamment un parlementaire et ex-président de la commune de Khouribga, un ingénieur aux services de la province, un ancien architecte, un fonctionnaire de la province et un fonctionnaire de la municipalité, ont comparu en état de liberté provisoire devant la chambre criminelle de la Cour d'Appel de Khouribga pour les délits suivants : corruption, abus de pouvoir, escroquerie et complicité. L'affaire s'avéra donc un véritable écheveau qu'il fallait dénouer tellement plusieurs acteurs mercantiles ou prédateurs s'y impliquèrent pour se partager le « gâteau ». Ainsi, harcelé de toutes parts, notre promoteur du projet Firdaous qui avait, malheureusement et dès les débuts, opté pour la duplicité lui aussi, fut contraint de porter plainte auprès du procureur général et de fournir, pour preuve un enregistrement vocal d'une rencontre avec l'ex-président de la commune durant laquelle il fut victime de rançonnements. Tous les accusés comparurent donc mercredi 20 avril 2011 devant la Chambre Criminelle dont le président maître Bechar dut désigner la date du 11 mai 2011 pour la prochaine audience qui sera très suivie par l'opinion publique locale. A souligner également que plusieurs avocats du barreau de Rabat et de Khouribga se sont portés partie civile au nom de l'association nationale de la protection des deniers publics. Enfin, signalons que ce dossier figure parmi 15 dossiers en relation avec des malversations et exactions commises par des responsables communaux et administratifs et qui sont encore au stade d'enquêtes judiciaires ou au niveau de l'instruction. Affaires à suivre car les citoyens et la société vont indéniablement assister à des audiences bien chauffées durant lesquelles des rebondissements feraient sauter des têtes qui se croyaient hors d'atteinte !