Sur fond d'une conjoncture économique mondiale difficile, les sociétés de financement ont poursuivi à garantir le financement de l'économie marocaine. En témoigne la hausse de leurs concours à l'économie qui se sont établis, à fin décembre 2010, à 81 milliards de dirhams, en progression de 4,8 milliards de dirhams ou +6,4% par rapport à fin 2009. Par métier, les financements en crédit-bail ont totalisé, fin décembre 2010, 14,3 milliards de dirhams, en progression de 1% par rapport à 2009.Répartis entre crédit-bail mobilier (CBM) et crédit-bail immobilier (CBI), la production globale a porté sur près de 16.000 dossiers, en hausse de 900 unités, dont 15.500 pour le CBM (+ 965 unités) et 350 pour le CBI (-73 unités) La moyenne par dossier ressort à 775.000 dirhams pour le CBM comme en 2009 et à 6,5 millions de dirhams pour le CBI contre 6,8 millions en 2009. Selon la répartition des financements en CBM par type de biens, les évolutions les plus significatives enregistrées en 2010 par rapport à 2009 concernent les machines et équipements industriels (+32% ou + 900 millions à 3,7 milliards), les voitures de tourisme (+25% ou + 350 millions à 1,7 milliard) et le matériel de travaux publics et bâtiment (-34% ou -745 millions à 1,4 milliard). Selon la répartition des financements en CBI par type d'immeubles, l'APSF évoque la baisse de 33% de l'enveloppe destinée aux immeubles de bureau, qui s'est établie à 730 millions, ainsi que le recul de 25% des montants destinés aux immeubles industriels qui ressortent à 424 millions. Les données de l'APSF font état également d'une hausse de 2,7 milliards de dirhams ou +0,8% de l'encours comptable, pour s'établir à fin décembre 2010 à 36,8 milliards de dirhams. Réparti entre CBM et CBI, cet encours est réparti en crédit à la consommation, en factoring et en garantie. Pour le crédit à la consommation, l'encours brut s'est établi à 41,1 milliards de dirhams, en progression de 1,7 milliard ou +4,4% par rapport à fin 2009. Pour le factoring, les remises de créances effectuées des deux sociétés spécialisées membres de l'APSF ont totalisé 9,2 milliards de dirhams, en progression de 1,8 milliard de dirhams ou +24% par rapport à 2009. Parmi ces remises, celles réalisées sur le marché domestique s'établissent à 7,5 milliards, en progression de 1,8 milliard de dirhams ou +33%. L'encours des remises de créances au 31 décembre 2010 s'établit à 2,5 milliards, en progression de 350 millions ou 16%. Dans cet encours, poursuit l'APSF, il faut compter 2,2 milliards au titre du marché domestique, montant en hausse de 19%. Les créances financées au 31 décembre 2010 ressortent à 1,4 milliard, en recul de 18%. Sur le marché domestique, ces créances s'élèvent à 1,3 milliard de dirhams, en hausse de 17%. Selon des cabinets spécialisés, « Le factoring est un acte au terme duquel une société spécialisée appelée « factor » devient subrogée au droit de son client appelé « adhérent » en payant ferme à ce dernier le montant intégral d'une facture à échéance fixe, résultant d'un contrat et en prenant à sa charge, moyennant une rémunération, les risques de non-remboursement… » S'agissant de la garantie, le montant des garanties consenties par Dar Ad-Damane a atteint, en 2010, 141 millions de dirhams, en hausse de 17%. Par type d'établissement de crédit, ce montant se répartit à raison de 20% pour les banques et 80% pour les sociétés de crédit-bail. Au 31 décembre 2010, l'encours des engagements adossés aux fonds propres s'est établi à 417 millions de dirhams, en quasi stagnation par rapport à 2009 (412 millions). Au Maroc, la création des sociétés de financement n'a qu'un seul but : stimuler la demande pour relancer l'activité économique. Avec la loi bancaire de 1993, les sociétés de financement ont désormais la qualité des établissements de crédit. Ces sociétés financent aussi bien des particuliers (crédit à la consommation, crédit à l'immobilier et gestion des moyens de paiement) que des entreprises (crédit-bail, affacturage, mobilisation de créances et cautionnement).