Située dans un carrefour reliant le nord et le sud du Maroc dans la plaine de Chaouia, la province de Berrechid a été créée par décret N° 2-09-319 du 22 Janvier 2009, initié le 9 mai 2010. Elle est limitée au nord par la région du Grand Casablanca, la province de Settat au Sud, la province d'El Jadida à l'Ouest et celle de Ben Slimane à l'Est ; sa superficie est de 2530 km2 , avec une population estimée actuellement à 406 .000 habitants contre 362751 en 2004 (RGPH). Vu sa situation géographique, de proximité de la région de Casablanca, et vu l'explosion démographique qu'a connu cette dernière, le territoire de la province de Berrechid est devenu une zone d'extension de Casablanca dans tous les secteurs, notamment ceux de l'habitat et de l'industrie. En effet, cette Province dispose de deux grandes zones industrielles, en l'occurrence la zone Industrielle de Berrechid et la Zone Industrielle de Sahel, en plus de quelques agglomérations d'unités industrielles éparpillées à travers les communes telles que la commune rurale Sahel Ouled H'riz, la commune rurale Sidi El Mekki et celle de Soualem Trifiya. Ainsi, ce commandement compte 211 unités industrielles opérationnelles employant plus de 15000 salariés opérant dans différents secteurs (chimie-parachimie, agroalimentaire, textile et cuire, électricité...). Cette zone industrielle recèle de potentialités économiques importantes liées en grande partie à sa proximité de la grande agglomération de la ville Casablanca, de son port, de l'aéroport international Mohammed V et de l'axe autoroutier Marrakech-Tanger. Dès son investiture, l'autorité Provinciale, en la personne de M. Mohamed Fanid, gouverneur de la préfecture, multiplie les initiatives afin que cette zone amorce une nouvelle ère en mettant en uvre un nombre d'actions en vue de palier aux problèmes environnementaux de cette zone industrielle. Et pour cause. Toutes les eaux de la zone industrielle de Berrechid sont rejetées dans la nature et ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement public de l'office Nationale de l'eau Potable. La problématique se résume par le déversement des eaux usées brutes des unités industrielles sans prétraitement préalable dans l'exutoire des eaux pluviales qui s'acheminent le long de la trajectoire ferroviaire, du tronçon de la route nationale Casablanca-Settat, allant jusqu'à la province de Nouaceur au sud de l'aéroport international Mohammed V en traversant l'autoroute Casablanca-Marrakech. En plus, le réseau d'assainissement de la zone est sous dimensionné et saturé ce qui provoque des débordements. Résultat: Les eaux usées rejetées sont à l'origine des émanations gazeuses nauséabondes et des nuisances et constituent une source importante pour la propagation des moustiques. Actuellement, les choses commencent à changer grâce justement à la dynamique instaurée depuis la création de la Province de Berrechid. Tous les industriels concernés ont remis aux services compétents de la province leurs engagements à s'impliquer dans un plan de dépollution de la zone industrielle. Ainsi, 3 unités industrielles ont déposé leurs dossiers auprès du FODEP et de l'agence du bassin hydraulique pour l'octroi des subventions. L'ONEP a, pour sa part, procédé au lancement de l'avis de l'appel d'offre relatif à la réhabilitation du réseau d'assainissement de la zone industrielle. L'ouverture des plis a eu lieu le 14 septembre 2010, et la société adjudicatrice a commencé les travaux le mois dernier. L'Agence du Bassin Hydraulique (A.B.H.) a déjà accordé des subventions à hauteur de 20% au profit de 3 unités industrielles et la direction du FODEP en a fait de même pour deux unités alors que le 3ème dossier est en cours d'étude. Les grands axes de ce projet s'articulent autour de deux principaux volets à savoir la sensibilisation à la protection de l'environnement et la gestion continue des ressources en eau à l'intérieur de la zone industrielle. En définitive, mener des actions opérationnelles visant la mise en uvre des stations de prétraitement des eaux usées, afin de se raccorder au réseau public de l'O.N.E.P. menant vers la station d'épuration. Pour ce faire il a été nécessaire d'obliger les unités Industrielles à construire des stations de prétraitement et d'amener l'ONEP à la mise en place d'un nouveau réseau pour la zone industrielle étant donné que l'actuel est partiellement détérioré. Une commission provinciale de suivi a été, par ailleurs, mise en place et comprend l'Autorité locale, la Municipalité, la Sureté nationale, la Gendarmerie royale (section de l'environnement), la Police des eaux (agence du bassin hydraulique), les Forces auxiliaires, l'O.N.E.P. et le Représentant régional de l'environnement. Des réunions de suivi ont été régulièrement tenues avec les industriels, l'ONEP et l'Agence de bassin hydraulique.