L'Algérie, mal en point dans les qualifications pour la CAN 2012, accueille le Maroc dimanche à Annaba (20h00), avec la quasi obligation de l'emporter. Dans un contexte toujours passionnel... L'Algérie dos au mur Même dans leurs pires cauchemars, les Algériens n'avaient pas imaginé qu'ils se retrouveraient confrontés à une telle réalité comptable après seulement deux journées. « On pensait que ce groupe se résumerait à un duel entre l'Algérie et le Maroc », admet le défenseur algérien Carl Medjani (AC Ajaccio). Tenus en échec par la Tanzanie (1-1) et battus par la Centrafrique (0-2), le leader du groupe, les Fennecs ne peuvent plus commettre d'écarts s'ils veulent participer au grand raout africain l'année prochaine au Gabon et en Guinée Equatoriale. « Sincèrement, la manière, on s'en fout. Ce match, nous devons le gagner, et peu importe comment », annonce le Sochalien Ryad Boudebouz. Une attaque algérienne anémique Le problème existait avant la Coupe du Monde, et il ne s'est pas arrangé depuis. Sur ses quinze derniers matches (depuis le 1er janvier 2010), l'Algérie n'a marqué que sept buts. « Ce problème d'efficacité, on ne peut pas le nier », reconnaît Boudebouz. « Pourtant, on produit du jeu. C'est juste un problème de finition. Je ne veux pas chercher d'excuses, mais ces derniers temps, le visage de la sélection a changé. Un nouveau coach (Abdelhak Benchikha), un nouveau système, de nouveaux joueurs, des blessés (Halliche, Meghni...) et d'autres, comme Karim Ziani, qui étaient en manque de temps de jeu dans leur club », avance Medjani. Sans compter le forfait de dernière minute de Bougherra... L'Algérie, qui n'a plus gagné depuis le 5 juin dernier (1-0 face aux Emirats Arabes Unis en amical), va devoir convoquer dimanche ses meilleures intentions offensives... Avec Gerets, c'est mieux Les rumeurs qui faisaient de lui un des premiers choix de Jean-Michel Aulas dans le cas - probable - où celui-ci déciderait d'installer un nouvel entraîneur sur le banc de l'OL la saison prochaine, Eric Gerets les a balayées lors d'une conférence de presse donnée jeudi à Annaba. Cela a dû rassurer Youssouf Hadji, blessé mais néanmoins présent avec la sélection marocaine à Marrakech. « Il a apporté plus de professionnalisme, et il est en passe de relancer l'équipe nationale. Il s'appuie sur des joueurs expérimentés (Ndlr : Hadji, Chamakh, Kharja), et sur la nouvelle génération (Belhanda, Carcela) », explique l'attaquant de Nancy. Même pas peur L'ambiance promet d'être explosive dimanche dans le vieux stade d'Annaba. «Depuis que je joue pour le Maroc, j'ai vécu des ambiances très chaudes. Alors, une de plus... », évacue Michaël Chrétien, le défenseur de Nancy et des Lions de l'Atlas. « Nous sommes préparés au contexte, et au défi physique que l'Algérie va sans doute tenter de nous imposer. La pression est davantage sur eux que sur nous », poursuit-il. « Un match nul sera une bonne opération pour nous, mais je crois en notre potentiel offensif. Et avec une victoire, on se rapprocherait de la qualification. »