On ne cessera pas de dire que le tennis national est dans une impasse et tarde à décoller par ses propres ailes. La preuve nous a été donnée encore au challenger du Royal Tennis Club de Marrakech qui atteint, aujourd'hui, le stade des quarts de finales. Une brève apparition ! Plus de nationaux qui n'ont fait qu'une brève apparition que ce soit dans les qualifs ou dans le tableau final et sans le gain du moindre set. Seul le DTN continue à voir la vie en rose avec des lendemains enchanteurs, avec ses analyses que personne ne les prenne en considération. De la poudre aux yeux ou si vous voulez « lakmiî » qui est payé en plus rubis sur l'ongle par la chaîne Arriadiyah. D'ailleurs, on n'a jamais vu un DTN qui se transforme en consultant de circonstance pour passer au crible la prestation de ses protégés. On ne peut pas être juge et partie au vu et au su de tout le monde. Ceci dit, il y a une autre goutte qui a fait déborder le vase. C'est l'abandon en dernière minute de notre cher n° 1 Réda El Amrani toujours pour cause de sa fameuse blessure du genou. C'est son second forfait après celui de l'étape précédente du Wifaq. Qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourtant, son DTN l'avait annoncé partant après avoir partagé avec lui le petit-déjeuner. Par manque de visa !! Réda qui avait déclaré, auparavant, à un confrère arabophone qu'il n'a pas pu aller en France pour se faire soigner parce que la fédération ne lui a pas facilité la tâche pour l'obtention du visa. Alors pourquoi s'entêter à prendre part à un tournoi pour se débiner après. Alors qu'en pense la commission des compétitions qui a un droit de regard sur ce qui se passe sur les courts. A moins que lorsqu'on porte le statut de n° 1 on est intouchable. C'est l'Espagnol Martin Dalia, en tant que « Lucky-Losers », qui a remplacé au pied levé le Ruciste pour faciliter la tâche au Hollandais et tête de série n° 5, Huta Galung, qui n'avait besoin que de deux petits sets (6-0-6/4) pour valider son billet pour le second tour où il avait à jouer l'Algérien Lamine Ouahab qui avait profité de l'abandon à 3/2 de l'Ibérique Guillermo Alcaide. De son côté, le Marrakechi Talal Ouahabi qui a tiré un mauvais numéro en la personne du grand favori de cette étape le Portugais Rui Machado (tête de série n° 1) n'a eu droit qu'à deux mièvres points pour regagner dare-dare les vestiaires. 6/1-6/1 fut la douloureuse facture. De rudes batailles ! Juste après, ce fut au tour de Hicham Khaddari de passer par le couloir de l'élimination au profit de l'Australien Peter Luczak, récent finaliste du challenger du Wifaq qui avait à confirmer après avec le n° 3 l'Espagnol Ramos Vinolas, le tombeur de l'Egyptien et champion d'Afrique en titre, Mohamed Safwat. Quant au n° 2 de cette édition de la ville ocre, le Tchèque Jan Hajek, il a eu du mal à se défaire du Tunisien Tarek Jaziri, issu des qualifs, qui lui a tenu tête durant trois sets (4/6-6/1-6/4) pour tomber après sur un gros morceau en la personne du Tchèque Martin Klizan qui a bouffé le Russe Donskoy Evgeny par 6/2-6/2. Pour le récent vainqueur du challenger du Wifaq, le Tchèque Ivo Minar, ce fut, également, une rude bataille face à un autre qualifié, le Suédois Christian Lindell qui n'a lâché prise qu'au tie-break de la manche décisive 6/7 (10), 6/2 et 7/6 (2) reflète l'âpreté de ce duel dont le vainqueur avait à en découdre avec le n° 8, le Français Vincent Millot qui a éliminé le Slovaque Semjan Marek 6/3-6/4. Si des têtes de série sont passés au second tour, d'autres ont suivi le chemin de nos joueurs. Il s'agit du N° 4 le Tchèque Jaroslav Pospisil en faveur de Korolev 6/4-6/4 et de l'Argentin (N° 7) Fédérico Delbonis battu par le Français Augustin Gensse 6/3-6/2. Le spectacle de cette quatrième et dernière étape des challengers de « Morocco Tennis Tour » se poursuit au pied de l'Atlas où l'équipe du président Aziz Tifnouti, bien rodée pour de telles manifestations, ne lâche rien et ne lésine sur aucun moyen pour garantir son succès. Au menu de ce jeudi, les quarts de finales des simples et les demi-finales des doubles qui méritent le détour.