Le Conseil municipal de Meknès après en avoir délibéré, à l'unanimité des membres votants, approuve le compte Administratif 2010 pour la commune. Dans sa présentation, le président a souligné que ce compte représente le bilan des activités du conseil et l'aboutissement d'une série de chantiers restructurants que connait actuellement la cité ismaïlienne. Les dépenses obligatoires avoisinent les 70% avec la masse des salaires estimées à 40%, le secteur relatif à la gestion des déchets ménagers qui représente plus de 19%, l'eau et l'électricité,12,53% le recouvrement des dettes du FEC (Fonds d'Equipement communal) qui avoisine les 4,43%. Il ne reste que 23,79 % pour toutes les autres dépenses de la commune concernant les affaires sociales, économiques, techniques et sportives. Les recettes de l'année 2010 sont estimées à 308.870.932 dirhams avec un taux de recouvrement dépassant les 100%. Les dépenses rendues publiques sont de l'ordre de 268.443.228.13 dirhams représentant un taux de dépense de 91,27%. On retiendra de cette session, l'effort consentis par le conseil communal pour promouvoir l'emploi et l'insertion des jeunes et surtout l'aide octroyée aux équipes sportives de la ville pour s'acquitter de sa mission d'encadrement, de formation et d'éducation. Sur le plan politique, le vote à l'unanimité laisse présager une certaine réconciliation dans l'air. Ce lundi la bonne humeur était visiblement de mise, les conseillers semblent dépasser leurs divergences de points de vue pour donner une chance au développement de la cité. Aux critiques acerbes, parfois violentes et aux discours démagogiques et populistes, on préfère une discussion sereine et des propositions concrètes afin d'améliorer la bonne gouvernance de la ville. Apparemment certains conseillers, souvent orgueilleux, se croyant auparavant plus forts reviennent à la raison et évaluent mieux leur poids réel. « Quand les intérêts de la capitale ismaïlienne sont en jeu, plus rien ne compte. Nous nous réjouissons du fait que certains conseillers ne rejoignent dans la voie de l'intérêt général, loin de la surenchère de la politique politicienne », s'exclame dans un large sourire notre frère Allal Khassal, conseiller istiqlalien. En effet, de grands chantiers sont en train de métamorphoser la cité ismaïlienne. Le programme de mise à niveau qui devait permettre à Meknès de relever une partie des défis urbains qui se posent à elle notamment par le lancement de grands chantiers vise selon le président du conseil de la ville, M. Ahmed Hilal, à préserver le patrimoine urbain de la ville, mais également à intégrer la cité dans la modernité pour en faire un pôle de développement économique et social susceptible de répondre aux aspirations des citoyens. Le projet de mise à niveau de la ville intervient pour répondre à deux revendications majeures : D'une part, le discours de SM le Roi du 18 mai 2005 relatif à l'INDH. Il a conduit les pouvoirs publics à repenser le plan de développement de la ville. Celui-là doit désormais intégrer toutes les composantes nécessaires pour asseoir une base socio-économique favorable au développement humain. D'autre part, la ville de Meknès héberge chaque année un événement international désormais incontournable pour la filière agricole, le Salon International de l'Agriculture (SIAM). Elle est appelée à se positionner à un niveau international pour l'investissement et la promotion afin de répondre aux exigences de cette manifestation et accueillir chaque année des délégations internationales. Projet phare en étude dans cet effort de requalification urbain, l'amélioration des pénétrantes, des dessertes structurantes de la ville, augmentation de la capacité de la pénétrante stratégique, dédoublement de la voie Meknès-El Hajeb, dédoublement de la voie Meknès-Ouislane. Tels sont les principaux axes du programme de mise à niveau du réseau routier de la Meknès. Les travaux en cours d'aménagement et de renforcement de la voirie dont le coût est estimé à 250 millions de dirhams concernant pratiquement toutes les avenues (Boulevards Hassan II, Mohammed V, Allal Ben Abdallah, route des FAR…). Dans l'objectif de donner une fonctionnalité au tissu ancien, condition sine qua non de sa préservation et de la pérennisation des actions de sauvegarde, la restauration des monuments historiques dont le coût est estimé à plus de 11 millions de dirhams, est renforcé par la construction d'un centre commercial à Zine El Abidine et l'aménagement d'un jardin public à proximité. L'aménagement du marché Lahdim et les travaux de mise à niveau de la Médina vont permettre de donner un cadre de vie plus agréable aux habitants. La mise à niveau de la cité impériale, Meknès, semble retrouver donc un nouveau souffle par la méthodologie et l'approche choisie. Une synergie entre tous les intervenants, en particulier la wilaya et la commune et surtout une approche participative intégrant les bénéficiaires de ces projets dans le processus d'élaboration et de réalisation de cette mise à niveau appelée à changer l'image de Meknès. Reste à accélérer la cadence, à renforcer le suivi des travaux et surtout à viabiliser ces projets. Meknès doit saisir cette opportunité d'un conseil consensuel, de mise en confiance rare et de cette synergie entre la commune et la wilaya pour répondre positivement aux aspirations des citoyens meknassis.