L'entrée en vigueur de la tarification incitative (modèle -20/-20) instaurée par le gouvernement, et qui récompense les usagers ayant économisé plus de 20% par rapport à la consommation du même mois de l'année précédente en leur accordant une ristourne de 20%, a soutenu l'effort de rationalisation de la consommation, et contribué à la baisse des factures de consommation d'électricité des usagers. 30 millions de kilowattheures, soit l'équivalent de la consommation annuelle en électricité d'une ville de la taille d'Er-Rachidia, telle est l'économie réalisée au niveau de la consommation de l'énergie électrique à Meknès en 2010. Ce résultat est le fruit de la conjugaison des efforts de l'ensemble des intervenants, qu'il s'agisse du conseil municipal, des différentes administrations ou simplement des usagers industriels et domestiques. La mise en œuvre des recommandations prévues par le Programme National des Actions Prioritaires (PNAP), avec l'appui et le soutien de l'autorité locale a eu un impact direct sur le bilan de l'économie réalisée selon M.Y. Laklalech, directeur de la RADEM. La consommation de l'éclairage public a connu pour la première fois une inversion de la tendance en 2010, et en dépit des extensions urbaines qu'a connues la ville de Meknès et ses communes limitrophes, la consommation globale en électricité du réseau d'éclairage public a enregistré en 2010 une baisse de 10% par rapport à celle de 2009 grâce notamment à la maîtrise du cycle d'allumage et de la tension de service. Le montant global des ristournes accordées par l'Etat aux usagers à Meknès a atteint 5,7 millions de Dirhams en 2010. Les ristournes ont été directement déduites sur les factures de consommation d'électricité émises par la Régie de Distribution d'Eau et d'Electricité de Meknès (RADEM) aux clients bénéficiaires. Enfin, le programme de généralisation de l'utilisation des Lampes à Basse Consommation (LBC) en remplacement des lampes à incandescence connaît une cadence de plus en plus accentuée avec l'implication de la société civile par le bais des associations de quartiers et l'instauration par la RADEM de conditions économiques très avantageuses (1DH par lampe et par mois sur 18 mois). La phase pilote a démarré au mois de Juin 2010 et concerne le remplacement de 70.000 lampes sur les 650.000 prévues au total. L'exploration du gisement de l'économie d'énergie n'est qu'à son début et les ambitions sont d'autant plus grandes. Les actions actuellement entreprises par la Régie de Distribution d'Eau et d'Electricité (RADEM), acteur principal dans le processus, consistent en la mise en place de stabilisateurs réducteurs de flux lumineux sur les réseaux d'éclairage public, la généralisation des Lampes à Basse Consommation et la restructuration des réseaux de distribution moyenne et basse tension en vue de maintenir une tension atténuée délibérément à la source sans que l'effet secondaire indésirable «Chute de tension» ne soit perceptible par le client. L'ensemble de ces actions permettront de consolider les acquis et de continuer à relever le défi de l'efficacité énergétique et celui du développement durable. La préservation de l'environnement constitue également l'un des grands chantiers prioritaires ouverts à Meknès. Cet aspect ne saurait être abordé sans faire la lumière sur ses deux composantes fondamentales, à savoir la dépollution industrielle et l'assainissement liquide. Les investissements consentis au cours des dernières années pour l'assainissement liquide dépassent les 500 millions Dhs dont une partie a été subventionnée par l'état dans le cadre du PNA (Programme National d'Assainissement). Ces investissements ont permis la réalisation d'émissaires et d'intercepteurs pour la collecte des eaux usées ainsi que la construction d'une station de traitement de ces eaux qui permet aujourd'hui un abattement de la pollution de l'ordre de 50%. S'agissant de la dépollution industrielle, une commission préfectorale regroupant les représentants de l'Autorité locale, de l'Agence du Bassin Hydraulique de Sebou et de la RADEM a été mise en place pour accompagner les industriels dans la caractérisation de leurs rejets résiduaires et arrêter d'un commun accord l'échéancier pour la mise à niveau environnementale dans le cadre de «Conventions spécifiques d'admission des rejets» qui seront établies avec chaque industriel. L'initiative a été favorablement accueillie et toutes les parties manifestent la ferme volonté d'adhérer à la nouvelle vision intégrée du développement durable et de la préservation de l'environnement.