Les dépenses des ménages et les dépenses publiques ainsi que les exportations ont soutenu la croissance économique de la zone euro de juillet à septembre, à en juger par les données publiées récemment par Eurostat. Eurostat a annoncé que le produit intérieur brut de la zone euro avait augmenté de 0,4% d'un trimestre sur l'autre, après une croissance de 1% au deuxième trimestre. Ces données ressortent en ligne avec la première estimation. Sur un an, la zone euro a enregistré une croissance de 1,9% au troisième trimestre après une progression de 2% au deuxième trimestre. «Au regard de la volatilité des données trimestrielles, la situation globale est celle d'une croissance modérée de la demande intérieure, avec un moindre soutien du commerce extérieur et du cycle des stocks», commente Marco Valli, économiste de la zone euro chez Unicredit. «Malgré les récentes turbulences des marchés financiers, la reprise reste sur les rails», ajoute-t-il. Les marchés financiers ont connu des turbulences en raison des problèmes de dette souveraine de la zone euro, qui ont nourri les craintes de voir le Portugal ou même l'Espagne être contraints de demander une aide financière à l'Union européenne après la Grèce et l'Irlande. Evoquant un environnement propice à la reprise Reuters précise que les données d'Eurostat montrent que la croissance a été soutenue par les bons chiffres de l'Allemagne, la première économie de l'union monétaire, qui a vu son PIB augmenter de 0,7% au troisième trimestre, ce qui porte à 3,9% sa croissance par rapport à la même période l'année dernière. La Grèce, affectée par la crise, affiche en revanche une contraction du PIB de 1,1% au troisième trimestre et de 4,5% sur un an. Les données de l'Irlande n'étaient pas disponibles. «L'environnement propice à la reprise semble toujours en place», observe Clemente de Lucia, économiste chez BNP Paribas. «Les principaux indicateurs économiques correspondent à une croissance du PIB de 0,3%-0,5% pour le dernier trimestre de l'année par rapport au précédent, En conséquence, la croissance pourrait ressortir à 1,7% en 2010», ajoute-t-il. Il anticipe une croissance probablement modérée en 2011, en raison du ralentissement de la demande extérieure et de la fragilité de la demande intérieure, pénalisée par les conditions toujours difficiles du marché du travail et par les mesures de consolidation budgétaire adoptées par plusieurs pays. Aux Etats-Unis, le PIB a crû de 0,6% au troisième trimestre tandis qu'au Japon, la progression est de 0,9%. Eurostat a indiqué que, d'un trimestre à l'autre, la consommation des ménages a contribué à hauteur de 0,1 point de pourcentage à la croissance totale, tout comme la dépense publique ainsi que la balance commerciale.