Depuis Amsterdam, les Lions de l'Atlas ont rejoint la Tanzanie où ils disputeront une rencontre où ils n'ont pas trop droit à l'erreur. C'est un fait comme c'est un fait déjà établi que c'est Cuperly qui aura le redoutable privilège d'assurer l'intérim de diriger notre équipe avant la venue de Gerets. C'est déjà Cuperly qui était au banc lors de Maroc-RCA qui s'est achevé par un nul au goût d'inachevé pour ne pas dire plus. C'était plus qu'un faux-pas comme cela arrive à toutes les équipes du monde. On a vu comment l'Espagne a perdu au Mondial contre la Suisse. Chez nous ce faux-pas a succédé à d'autres qui nous ont tarabusté depuis les dernières éliminatoires de la CAN précédente. De ce fait, et après ce match contre la République Centrafricaine, un tsunami de critiques s'est abattu sur Cuperly, considéré comme un « nul et un falot » par une certaine presse alors que l'homme a une véritable carte de visite et un long vécu dans le championnat de France. A l'ombre de Guy Roux, d'accord mais avant lui, il y eut Henri Michel et Lemerre, deux grands noms, sans que nos résultats soient reluisants depuis la CAN du Ghana. Quelque part, Cuperly a été responsable et son courage est d'avoir assumé le bide centrafricain. Maintenant de là à accabler comme on le répète chaque fois c'est oublier que c'est lui qui dirigera notre équipe en Tanzanie accompagnée par le président de la FRMF. Et ce match contre la Tanzanie est un autre match dans les éliminatoires avec ses spécifités, l'obligation de résultat et de la remise en cause également de toute notre équipe sur le terrain, avec certainement ces modifications dans l'équipe. Une chose est sûre, nos joueurs sont super-motivés et sont les premiers à désirer follement un résultat positif. C'est pourquoi, on aurait aimé une certaine sérénité avant d'aborder ce déplacement plein d'inconnues. Une chose est certaine aussi, c'est que la Tanzanie est une bonne équipe et tous ceux qui ont vu le match contre l'Algérie en sont convaincus. Ni le classement très subjectif de la FIFA, ni le passé de la Tanzanie ne plaident en faveur de cette thèse mais sur le terrain et face aux Algériens, les Tanzaniens ont surpris par leur technicité et leur souffle avec un milieu jouant juste et des attaquants percutants. Maintenant, il y a une certaine naïveté en défense que les Algériens n'ont pas su exploiter car ils ont un peu mésestimé leurs adversaires qui ont mis du temps à rentrer dans le match. Comme nous, par rapport aux Centrafricains, il ne faut pas être un grand connaisseur, pour constater une classe de différence mais sur la pelouse que cela se joue et la vérité a un goût amer pour les Nord-africains. Mais pour nous, comme pour l'Algérie, c'est un tout autre match qui se jouera dans ce tour. Nos joueurs sont arrivés tard mercredi en Tanzanie passant du niveau de la mer, et même au-dessous, à l'altitude de ce pays est-africain ou culmine le kilimanjaro. S'adapter à l'altitude est une nécessité pour nos joueurs pour aborder cette rencontre où ils jouent forcément gros. Pour ce qui est la qualité et le talent, nos joueurs en ont à revendre mais le paradoxe, c'est qu'ils n'ont pas joué en vraie équipe, lors des dernières années et que même quatre entraîneurs ont débouché sur des parodies de matches minables et bien plus minable que ne l'a fait l'équipe de Cuperly. Alors oublions cette guéguerre de techniciens et attendons le match contre la Tanzanie. Pour cette rencontre, les déclarations des joueurs ont été rassurantes et optimistes. On attend que Cuperly insuffle un sang nouveau et qu'il ait le courage de le faire avec des joueurs complémentaires et non qui doublonnent, ou qui se marchent sur les pieds. Avec le contingent de nos joueurs qui brillent ailleurs, il y a moyen de bâtir un commando solide. Ce n'est pas à nous de bâtir l'équipe ni de faire la tactique comme l'ont fait certains mais il est aussi certain que des joueurs comme El Arabi, comme Keddioui peuvent apporter à notre équipe. Mais cela c'est l'affaire de Cuperly qui n'a non plus le droit de se louper et louper son intérim puisque la fédération lui a confié les clefs de notre équipe. En tous les cas, notre souhait est que notre équipe sorte enfin du marasme, des quiproquos et des doutes. Nos vœux l'accompagnent pour réussir au pied du Kilimanjaro, pour que les neiges d'antan reviennent.