C'est pas pour jouer les rabat-joie mais le tracé du tramway – fin 2010 ou début 2011 ? – donne à penser que la circulation des piétons à Bab El Had ou à la porte du Chellah où les voies sont étroites, collées au passage du piéton, sera dangereuse. Le piéton aura intérêt à être sur ses gardes, d'une extrême vigilance. A Tunis, les échos qui nous parviennent ne sont guère rassurants. Le tramway existait dans les années 20 mais il ne roulait pas comme celui des années 2000 où des piétons sont fauchés par inadvertance, dit-on. Espérons qu'à Bab El Had et à l'Akkari, le tram ne fauchera personne… Qui vivra verra. stop. L'enquête de conjoncture réalisée par le HCP fait état d'une hausse de la production dans les secteurs de l'industrie, de la manufacture, du BTP et de l'énergie et des mines, durant le 2ème trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent. Il ressort de cette enquête que 49% - on n'arrondit pas à 50 – des patrons dans le BTP ont déclaré une hausse de l'activité. Les boss ne parlent pas chiffres, main hausse de l'activité. Ce qui veut dire circulez, circulez, y a rien à voir… stop. Nouveau dans les super marchés, chez Hanouty et chez Mahfoud et Daoud. Un nouveau yaourt affiche « Nature » et « Sucré ». Il faut savoir. C'est l'un ou l'autre. Ça ne peut pas être les deux. « Chergui » apprécié par Ali et Guy nous avait habitués à mieux. Cette confusion gêne les diabétiques qui ont déjà assez d'avoir toute la COSUMAR sur le dos… stop. Les guignols de l'info. Quand on voit tous ces minus qui s'attaquent à des chefs d'Etat alors qu'ils n'ont même pas la carrure d'un petit chef de gare, on reste perplexe. Cette forme de « d'ssara », qui s'est emparée d'une certaine presse que plus rien ne blesse, nous conduira droit au mur. La presse écrite connaît ses limites et sait parfaitement jusqu'où elle peut aller. Ce n'est pas parce que nos rédacteurs en chef jouent la tolérance et la libre expression qu'il faut tirer à hue et à dia. L'écriture n'est pas désordre. Au contraire, aligner des mots et des lignes c'est tenter de constituer un texte harmonieux avec un respect pour le lecteur qui n'est pas là pour avaler quoi que ce soit. On comprend dès lors pourquoi une journaliste comme Narjiss Reghaye, qui n'aime certainement pas la pagaille, ne lit plus les journaux tous les jours, dit-elle. Ça serait malheureux qu'on la suive. On laissera les chiens se bouffer entre eux… Mais restons vigilants. La presse a encore de beaux jours devant elle avant que Google ne nous enterre vivants… stop. Mohamed Arkoun, que certains écrivent avec 2 m, fait la une, la deux et la six pour le bonheur de ceux qui ne le connaissent pas. En fait, ceux qui se font un plaisir de nous en parler aujourd'hui, après sa mort, n'avaient pas écrit une ligne sur cet islamologue qui nous vient de Kabylie, du temps où il était vivant. Un magazine hors pair l'avait interviewé, lors d'un de ses passages à Rabat dans les années 80. Un certain « Médina Express » devenu «Skinjbir» qui paraît toujours épisodiquement. A l'époque, personne n'avait osé faire parler un homme intègre loin des polémiques inutiles et des partis - pris aveugles. On va reparler de Arkoun comme on a reparlé de Mohammed Abed Jabri après sa mort. stop. Après la femme et le tabac, thème rarement abordé par bien des rubricards, prompts à se ruer sur les brancards pour montrer qu'ils sont dans le coup alors que leur « mziouda » est vide, parlons de la femme et l'alcool, sujet tabou où on ne cherche pas à traîner dans la boue éducatrice, assistante sociale, fabricant de pinard et autres tireurs de ficelles. Le fléau social existe mais personne ne revient sur ce drame qui affecte particulièrement les enfants qui grandissent avec des chocs lourds, qu'ils trimballent durant une bonne partie de leur vie. Dans les quartiers favorisés comme dans les derbs où les guerrab jahaname ne manquent pas. Des jeunes fuient leur maison pour ne pas assister à des scènes dont ils pourraient se passer. Dans certains milieux, on conseille à Leïla ou Bahia, enceintes, d'ouvrir une canette de bière parce que, paraît-il, ça fait du bien au bébé… Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour détourner le bon sens ! stop. Un confrère s'en est pris à la pub où on voit un couple et un enfant sur une moto. Il insiste sur ces usagers qui ne portent pas de casque en ces temps de tous les dangers - il est vrai - où les bilans de la semaine malmènent les statistiques. Mais il ne souffle pas mot sur le danger de rouler à trois. Ce n'est pas uniquement une question de casque. Si ce n'était que ça. stop. Il y a longtemps que l'après Aïd dans les commissariats n'a pas été calme. Généralement « darb oual jarh », coups et blessures regrettables alors que le corps sort d'une période de diète et de repos, revient le plus dans les rapports de la PJ. Est-ce la chaleur de cette année qui a réduit le mouvement – faux mouvements, disait le cinéaste Wim Wenders – de bagarre à Hay Inbiat, Hay Karima et chez les adeptes de Ould Hlima ? A moins que les jeunes oisifs n'ont plus envie de provoquer des scènes de violence dans un environnement bien gardé. stop.