La préservation de l'environnement est une nécessité impérieuse, car toute personne a le droit de vivre dans un environnement sain. Dans ce contexte, la délégation régionale de Kénitra (hôpital El Idrissi) a organisé une visite de l'espace où est installé le broyeur chargé du traitement des déchets hospitaliers. La délégation invitée est composée des élus, du médecin communal, des personnes des ONG, professeur chercheur dans le domaine de l'environnement, les différents organes de la presse locale et nationale. Dr Afifi (directeur de l'hôpital) a mis en relief l'importance de la préservation de l'environnement, et les problèmes qui peuvent être causés, si des mesures préventives, hygiéniques ne sont pas prises. Quant au Dr Hamama (médecin hygiéniste de l'hôpital), il a donné des explications relatives à l'acheminement des déchets hospitaliers, le fonctionnement et la capacité du broyeur, la définition des déchets, les déchets médicaux ou déchets de soins, et les principales dispositions de la nouvelle réglementation. Signalons que les déchets hospitaliers (substances ou matériaux) sont le résultat d'un processus de production, de transformation d'un ou de nombreux produits, dont la détention ou le dépôt risque de nuire à la communauté et à son environnement. Au niveau de tout l'hôpital, il existe deux sortes de déchets : - Les déchets ménagers et assimilables (déchets issus des activités non médicales : ordures ménagères, déchets administratifs, cartons d'emballage, de conditionnement, de cuisine, du jardinage, etc…) ; - Les déchets médicaux ou déchets de soins : selon l'OMS (1999) les déchets des soins sont issus des activités de diagnostic ; de suivi et traitement préventif, curatif ou palliatif ; dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. Il est à noter que les déchets de soins ont comme origine les hôpitaux publics et militaires, les cabinets médicaux, les cliniques semi-publiques et privées, les infirmeries, les centres de santé, les dispensaires, les cabinets dentaires , les laboratoires, les cliniques épidémiologiques, les centres de consultations externes, les instituts et centres de recherches scientifiques, les cabinets d'esthétique, les bureaux municipaux d'hygiène, les instituts de formation en carrière de santé, les centres de transfusion sanguine, les morgues et centre d'autopsie, les cabinets et cliniques vétérinaires, etc… Ces déchets de soins renferment les déchets biologiques et/ou infectieux, les déchets piquants et tranchants, les déchets chimiques, les déchets pharmaceutiques, et les déchets radio actifs. Parmi les principales dispositions de la nouvelle réglementation, il y a lieu de signaler : Principe de la responsabilité des producteurs de déchets à la source ; classification des déchets hospitaliers et d'activités de soin en deux grandes catégories : les déchets à risque et les déchets ordinaires ; obligation du tri à la source des différents types de déchets ; conditionner, stocker et transporter les différents déchets selon des modalités techniques très précises ; obligation dans tout établissement de disposer d'un service d'hygiène, responsable notamment de la gestion des déchets ; obligation d'éliminer les déchets de soins à risque courant soit par incinération, soit par banalisation (après agrément) ; gérer les déchets radioactifs selon les règles internationales ; mise en place de plans quinquennaux d'élimination dans chaque gouvernorat en s'appuyant sur un Schéma National d'Elimination ; création d'un observatoire national chargé de proposer et de promouvoir les actions visant à améliorer la gestion des déchets hospitaliers et de soins ; transmission d'un rapport annuel de synthèse des activités liées aux déchets de la santé par les directions régionaux. A la fin de la visite, une réunion de synthèse avec le directeur régional de la santé (Dr Riouch) a eu lieu au chef lieu de la délégation. Le débat a été riche en idées, suggestions, recommandations. Un comité de suivi a été instauré pour essayer de redynamiser la convention avec le secteur privé pour l'utilisation du broyeur de l'hôpital, car sa capacité peut répondre aux besoins exprimés. Un grand hommage pour le personnel chargé de cette tâche à l'hôpital. L'appel est lancé à tous les partenaires dans le domaine pour s'associer au projet de la société, et agir pour le bien de notre environnement.