Un responsable israélien a démenti dimanche soir qu'Israël se soit engagé à geler pendant deux ans un important projet immobilier juif à Al Qods annexée, comme l'a annoncé dans un communiqué le département d'Etat américain. Cette déclaration intervient alors que des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis se sont ouverts dimanche. "Le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) a clarifié, depuis le début du processus, que la construction et la planification à Jérusalem allait continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années", a affirmé un haut responsable israélien, proche de M. Netanyahu, sous couvert de l'anonymat. "Aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question", a-t-il ajouté dans un communiqué, en allusion au projet de construction de 1.600 nouveaux logements dans le quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo à Al Qods. Pour sa part, le ministre israélien chargé de l'Information, Youli Edelstein, a affirmé lundi qu'Israël allait poursuivre dans les deux prochaines années la construction dans des quartiers de colonisation de Al Qods annexée. "Il est évident que nous allons continuer à construire ces deux prochaines années à Gilo, Pisgat Zeev, Ramat, etc", a dit M. Edelstein à la radio publique, en référence à des quartiers de colonisation israéliens construits après 1967 dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte. Un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a démenti lundi qu'Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier comme l'avait annoncé le département d'Etat américain. Les félicitations américaines Ces déclarations sur la poursuite des constructions dans les colonies interviennent alors que les Etats-Unis ont mis en garde dimanche Israël et les Palestiniens contre tout acte qui "saperait la confiance" au Proche-Orient, après l'annonce de l'ouverture de pourparlers indirects entre les deux parties. "Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley. M. Crowley a déclaré que la première série de pourparlers indirects engagée dans la région par l'émissaire américain George Mitchell avait été "sérieuse et étendue". Washington tient à "féliciter" tant le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "qui essayent d'avancer dans des circonstances difficiles", a ajouté le porte-parole. "Les deux parties font certains gestes qui contribuent à créer une atmosphère favorable à des pourparlers réussis... a dit M. Crowley.