Les lycées marocains vivent cette semaine au rythme des examens du Baccalauréat, appelés examens expérimentaux ou Bac Blanc, et ce, du 03 au 08 mai 2010. Selon la note ministérielle N° 61 du 26 mars 2010, il est mentionné ce qui suit : «Afin de renforcer le rôle pédagogique de l'examen expérimental du Baccalauréat et réaliser sa plus-value au niveau des apprenants, et vu l'importance que revêt cette phase pour les aider à s'initier au climat pédagogique, psychologique et logistique des examens…» Cette introduction rappelle, d'une façon succincte, les objectifs généraux et particuliers de ces examens expérimentaux, à savoir : la mise en confiance des élèves par la reproduction réelle des conditions de préparation et de déroulement des examens du Baccalauréat. En plus des dispositions générales prises pour la réussite d'une telle épreuve, cette année scolaire a été caractérisée par l'introduction, pour la 1ère fois, d'une nouvelle procédure pour la préparation des épreuves. Ainsi, l'enseignant est appelé à préparer les sujets, les expédier à la délégation qui les renvoie à l'inspecteur qui procède par le biais d'une petite cellule à faire un choix et renvoie les sujets aux établissements qui se chargent de leur impression. Après correction des épreuves, les notes attribuées aux élèves ne sont pas prises en considération. Néanmoins, la même circulaire rappelle que l'élève est appelé à prendre au sérieux ces examens. A signaler que les cours sont suspendus au niveau de tous les lycées qualificatifs au Maroc durant toute la semaine, même si les examens ne concernent que les 1ère et 2ème Années. Pour des raisons de locaux et des enseignants qui sont occupés par la surveillance et la correction, les élèves du Tronc commun sont dispensés des cours. Tous les enseignants que nous avons abordé déclarent que cet examen ne sert à rien du tout et qu'il est une pure perte de temps, d'autant qu'il intervient à une période de l'année scolaire pendant laquelle l'enseignant joue contre la montre pour terminer le programme scolaire. Deuxième grief, c'est que l'élève n'accorde aucune importance à ces examens : qu'il ait une bonne ou mauvaise note revient au même pour un élève qui est devenu pragmatique à 100%. Pour avoir une bonne note, l'élève est prêt à tout y compris la tricherie qui est devenue un art bien ancré chez la plupart de nos élèves. Toutes ces considérations ne constituent que la partie visible de l'iceberg. Seront-elles prises en compte par le ministère de l'Education Nationale pour positiver ces échéances ?