Les arnaqueurs et spammeurs se sont engouffrés dans la brèche des campagnes marketing à succès sur les réseaux sociaux. Pour pousser les internautes à les rallier sur Facebook ou MySpace et à "viraliser" leur message, c'est à dire à le transmettre à leurs amis sur Internet, les annonceurs ont usé et abusé des bons de réductions alléchants. La dernière opération d'arnaque présentait un bon d'achat de 1000 dollars offert sur Internet par une grande marque comme Ikea. Quelques 40.000 Américains ont mordu à l'hameçon et ont transmis sur Facebook leurs données privées (identité, mail, adresse personnelle, numéro de téléphone... ) pour pouvoir profiter de cette opération commerciale bidon. Derrière ces coupons alléchants, se cachent des sociétés de marketing sans scrupules, qui inventent des aubaines pour étoffer leurs fichiers clients afin d'inonder de spams leurs victimes et/ou revendre dans la foulée les précieux listings au plus offrant. En l'espèce, pour profiter du bon Ikea "valable un seul jour", les internautes devaient proposer à leur contact sur Facebook de devenir "fan" de cette fausse opération spectaculaire de la marque suédoise qui les renvoyait alors sur un site falcifié pour y laisser leurs coordonnées. Grâce à ce système, l'arnaque s'est répandue comme une traînée de poudre, au rythme de 5.000 utilisateurs par heure vendredi dernier. L'ironie de l'histoire, c'est qu'une opération quasi similaire visant Ikea avait déjà fait 70.000 victimes en mars et que ces arnaques aux faux coupons se multiplient sans que les internautes ne retiennent la leçon : les distributeurs Wall Mart, Best Buy ou Whole Food en ont déjà fait les frais comme Apple, victime de faux bons-cadeaux pour sa plate-forme musicale iTunes. Pourtant, Facebook fait encore peu de cas de ces arnaques qui pourraient faire fuir des internautes et annonceurs échaudés. Cité par le site américain de PC World, Simon Axten, porte-parole du réseau social évoque un problème à "petite échelle" et rappelle que, le plus souvent, le site retire ce genre d'arnaque "rapidement, avant qu'elles ne se propagent". Le réseau assure toutefois développer un logiciel de détection qui lui permettra progressivement d'agir encore plus vite.