A fin février 2010, les importations énergétiques ont augmenté de 18%, en glissement annuel, pour s'établir à 9,1 milliards de dirhams, représentant 22% des importations totales de marchandises (contre 19% en 2009), suite à la hausse des cours mondiaux. Ainsi, la facture pétrolière s'est accrue de 1,4% pour s'établir à 2,8 milliards de dirhams, suite au rebond de 62% du cours moyen de la tonne, malgré un repli du volume importé de 37%. De même, les importations en gasoil et fuel ont remonté de 44% pour s'établir à 2,2 milliards de dirhams, sous l'effet d'une hausse du cours moyen de 24% et du volume importé de 16%. Pour sa part, la facture alimentaire s'est allégée de 3%, à 4 milliards de dirhams, suite notamment au repli des importations de sucre et de blé. Ainsi, les achats de sucre ont reculé de 55% sous l'effet d'une forte baisse du volume importé de 57% alors que le prix moyen de la tonne a augmenté de 6%. De même, les importations de blé ont diminué de 28%, suite à la baisse du prix moyen de 24% et du volume importé de 5%. En revanche, les importations de maïs ont rebondi de 36%, en raison d'une hausse simultanée du volume (+18%) et du prix moyen de la tonne importée (+16%). Du côté des exportations, les ventes des phosphates et dérivés ont atteint 3,6 milliards de dirhams à fin février 2010, en hausse de 88% par rapport à 2009 et de 46% par rapport à 2007, suite à une forte reprise en volume exporté. Leur part dans les exportations totales de marchandises s'est ainsi établie à 19% contre 12% en 2009. Les exportations de l'acide phosphorique ont plus que doublé, pour atteindre 1,6 milliards de dirhams à fin février 2010, suite au quadruplement des quantités exportées alors que le cours moyen de la tonne a diminué de 47%. Les ventes à l'étranger des engrais naturels et chimiques ont rebondi de 187% à 1,1 milliard de dirhams, en raison d'une forte hausse des volumes exportés. Quant aux exportations du phosphate brut, elles se sont accrues de 11%, suite au triplement du volume exporté, malgré un net repli du prix moyen de la tonne (-65%). S'agissant des exportations alimentaires, les ventes des crustacés, mollusques et coquillages ont augmenté de moitié, suite à une forte hausse du volume exporté (+58%). Les exportations des agrumes ont remonté de 7%, sous l'effet combiné d'une hausse du prix moyen de 25% et d'une baisse des quantités livrées de 15%. En revanche, les ventes des tomates fraîches ont diminué de moitié, en raison d'une baisse du volume exporté de 54%. En somme, la balance alimentaire marocaine s'est avérée excédentaire à fin février 2010 (+92 millions de dirhams), alors qu'elle était légèrement déficitaire il y a un an (-20 millions de dirhams).