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Pourquoi la greffe de cornée ne démarre-t-elle pas au Maroc La Société Marocaine de Chirurgie Réfractive et d'Implantologie tient son 5ème congrès national les 18, 19 et 20 mars à Casablanca.
Pourquoi l'activité de greffe de cornée ne démarre-t-elle pas au Maroc, alors que plusieurs ingrédients sont réunis (équipes médico-chirurgicales compétentes, une religion, l'Islam qui l'encourage et un ministère de la Santé qui la considère comme un problème de santé publique) ?. Pour y répondre, on peut évoquer deux obstacles majeurs: Les lois qui régissent le prélèvement et la greffe d'organes et de tissus existent, mais elles ont besoin d'être assouplies. Deuxième grand obstacle, le management du prélèvement et de la greffe d'organes et de tissus. Il faut savoir qu'aujourd'hui au Maroc, on ne fait pas de prélèvement à partir de cadavres, comme c'est le cas dans plusieurs pays arabes et musulmans comme l'Algérie, la Jordanie ou l'Arabie Saoudite. La solution donc est l'importation. Si on opte pour ce choix, quelles sont alors les procédures ? Quels sont les établissements nationaux habilités à le faire ? Qui doit établir et donner l'aval à la liste des banques de cornées, arabes, européennes ou américaines, à partir desquelles le Maroc peut importer ces greffons ? Selon quelle filière se fera le dispatching des greffons arrivés au Maroc entre le secteur public et le secteur libéral. Car rappelons le, si les clinques privées ne sont pas autorisées par la loi à faire des prélèvements de cornées, par contre la loi les autorise à réaliser l'acte chirurgical de greffer une cornée. Comment se fera la liste nationale des personnes en attente de greffe de cornée ? Quelle est l'autorité compétente en la matière ? Entre patients mutualistes et payants, quelle est la place qui sera donnée aux indigents qui ont besoin d'une greffe de cornée ?. Quelles sont les courroies de fonctionnalité à mettre en place entre le centre national de transfusion sanguine, qui peut être momentanément l'importateur exclusif national des cornées (cette dernière est un tissu comme le sang), sous le contrôle du ministère de la santé ? Quelle sera la place dans cet échiquier, de certains centres d'excellence en matière de compatibilité cellulaire et immunitaire, comme le service de transfusion sanguine et d'hémovigilance du centre hospitalier Ibn Sina ? Quelles rôles pourraient jouer les 4 principaux centres hospitaliers universitaires Ibn Sina de Rabat, Ibn Rochd de Casablanca et ceux de Marrakech et de Fez, comme interface entre l'éventuel centre national importateur exclusif des cornées et les clinques privées disposant de plateaux techniques d'ophtalmologie performants ? Quelle est la cotation pour cet acte chirurgical ? Sur quels critères se fera la facturation, frais de consultation, de l'acte chirurgical, des médicaments indispensables pour éviter le rejet de la cornée greffée ? Le montant que va payer la patient va-t-il inclure également les frais de douane, étant donnée que la cornée est un produit importée ? L'ANAM, la CNOPS et la CNSS, vont-ils opter pour un forfait ? Toutes ces questions font que, les différentes parties concernées par la greffe de cornée, affichent un optimisme prudent quant à la relance de cette activité, dont la réalité d'aujourd'hui fait honte au Maroc, alors que sur le plan pratique, aucun des protagonistes ne présente de solutions mettant en exergue les responsabilités respectives de chacun, dans le stricte respect de la loi. Un an sépare le 4ème congrès de la société marocaine de chirurgie réfractive et d'implantologie qui s'est tenu à Casablanca en mars 2009, où plusieurs résolutions avaient été prises, et celui qui aura lieu du 18 au 20 mars 2010, sans qu'aucune avancée notoire n'est notifiée, sauf une lettre adressée par le ministre de la santé aux clinques privées, qui est restée lettre morte.