Les autorités marocaines viennent d'expulser hors du territoire national des ressortissants étrangers qui mènent des actions de prosylétisme, notamment à Aïn Leuh (province d'Ifrane). Cette décision est tout à fait justifiée du fait que ces étrangers violaient les lois en vigueur relatives à la prise en charge des enfants orphelins ou abandonnés (la « kafala ») et procédaient à l'évangélisation d'enfants en bas âge à l'aide de prospectus et de CD. Cette action de prosylétisme vise la foi des Marocains sous couvert d'activités de bienfaisance et d'aide aux enfants démunis vivant dans des conditions précaires. Le Maroc, pays musulman, est en droit d'assurer sa sécurité spirituelle et de prémunir les générations montantes des dangers du prosylétisme. Certes, notre pays est celui de la tolérance et sa Constitution, dans son article 6, garantit à tous le libre exercice des cultes, mais il ne peut accepter qu'on profite de cette tolérance, de cette liberté, pour atteindre aux fondements de la société marocaine et du caractère islamique de l'Etat. Qu'on ne vienne pas donc nous accuser sous le prétexte d'avoir expulsé ces étrangers de «violation des Droits de l'Homme et de la liberté du culte». On a toujours présent à l'esprit la décision suisse d'interdire les minarets des mosquées et l'obligation pour les jeunes filles musulmanes en France de ne pas porter le voile dans les établissements scolaires. Le Maroc, en tant qu'Etat souverain et qui fait de l'Islam sa religion, ne peut accepter que ses enfants soient victimes d'actions de prosylétisme, ni tolérer que des étrangers ne se conforment pas aux textes législatifs en vigueur. Les autorités marocaines doivent donc rester vigilantes pour mettre en échec toutes sortes d'initiatives visant à ébranler la foi des jeunes sans protection et à profiter de leur condition sociale pour les détourner de leur religion et pour propager des idées qui sont étrangères à notre société. De leur côté, les citoyens doivent dénoncer toute activité de prosylétisme et doter les enfants en bas âge des moyens nécessaires et des principes éducatifs qui assurent leur immunité face à toute tentative d'évangélisation. La famille, l'école, toutes les composantes de la société civile, les Ouléma et les mass-média doivent conjuguer leurs efforts pour assurer la sécurité spirituelle des Marocains.