Une cérémonie de mise en place d'une stèle à la mémoire des victimes des événements de Skhirat en 1971 a été organisée, vendredi à Rabat, par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et l'Association des familles des victimes de ces événements. Cette cérémonie, organisée au cimetière Chouhada à Rabat, a été présidée par MM. Ahmed Herzenni, président du CCDH, et Mohamed Maazouzi, président fondateur de cette association, en présence de plusieurs personnalités et membres des familles des victimes. A cette occasion, M. Herzenni a souligné que cette initiative s'inscrit dans le droit fil des efforts déployés pour tourner la page du passé et préserver la mémoire de ces évènements dans un esprit de réconciliation et de renforcement des bases de l'équité, conformément aux recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), rendues publiques dans son rapport final. La mise en place de cette stèle commémorative «prouve encore une fois que les Marocains sont capables de résoudre leurs problèmes avec courage et de manière civilisée, pour aller de l'avant dans l'édification d'un Maroc démocratique», a ajouté le président du CCDH. Pour sa part, M. Maazouzi a affirmé qu'»il s'agit là d'un devoir moral et national envers les victimes de Skhirat», saluant les efforts du CCDH pour soutenir et répondre aux besoins des familles des victimes afin de tourner la page de ce triste évènement. A l'issue de cette cérémonie, des prières ont été élevées à la gloire et à la préservation de SM le Roi Mohammed VI. L'assistance a également imploré le Tout-puissant de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale. De même, des prières ont été dites pour le repos de l'âme des regrettés Souverains, SM Mohammed V et SM Hassan II. L'IER avait pris la décision d'indemniser les ayants droit des victimes des évènements de Skhirat du 10 juillet 1971, eu égard «aux violations de leurs droits en tant que citoyens et êtres humains, aux souffrances qu'ils ont subies suite à leur emprisonnement illégal».