Samedi dans la soirée, l'alerte a été donnée à la rue Brahim Amraoui (ex-Nolly), préfecture des arrondissement de Casablanca-Anfa, pour un feu provenant du sous-sol d'un immeuble à usage d'habitation constitué de 4 étages, faisant partie du bâtiment néo-mauresque abritant l'Hôtel Excelsior ainsi que plusieurs commerces et un cabaret . A leur arrivée sur les lieux, les éléments de la Protection Civile ont aussitôt procédé à l'évacuation de l'ensemble des pensionnaires de l'hôtel ainsi que des habitants de l'immeuble dans un souci de les protéger non seulement d'un feu particulièrement fumigène mais aussi de l'explosion redoutée d'une chaudière située au sous-sol, destinée à fournir de l'eau chaude à l'hôtel. Les sapeurs-pompiers, équipés de leurs appareils respiratoires, ont rencontré lors leur intervention des difficultés pour accéder à la chaudière au fuel qui est à l'origine du feu et dont la tuyauterie qui fuyait traversait tout le bâtiment. Aussi l'attaque a été lancée depuis un magasin du rez-de-chaussée, de la cour de l'immeuble d'habitation ainsi que de l'entrée de l'Hôtel Excelsior pour retrouver la trappe menant à la chaudière sur laquelle tous les efforts ont été concentrés afin de la refroidir et éviter son explosion destructrice. Le danger a été finalement écarté après une intervention qui a duré au total près de trois heures. Lors de cette intervention, la Protection Civile allait découvrir une anomalie de taille. Le cabaret du coin, l'Arizona, situé au sous-sol de l'immeuble, ne disposait d'aucune ouverture d'aération et qui peut être assimilé à une issue de secours est une porte qui donne directement au site de la chaudière. Une commission technique de la préfecture d'Anfa devrait se rendre ce lundi sur place pour dresser un PV sur l'état des lieux. Il convient de rappeler que l'Hôtel Excelsior est inscrit par le Ministère de la Culture comme patrimoine de la ville par arrêté du 05/7/2003 (B.O. du 04/12/2003). Le bâtiment qui l'abrite, de style néo-mauresque, a été réalisé en 1916 par Joseph Delaporte (1875-1962). Cet architecte a séjourné à Casablanca de 1913 à 1955 où il a lancé plusieurs autres ouvrages dont l'immeuble Maret à l'Avenue Mohammed V (ex-Avenue de la Gare) en 1932.