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Approche scientifique sur le phénomène de l'abus sexuel en milieu médical
Publié dans L'opinion le 25 - 02 - 2025

La France vit depuis le 24 février 2025 au rythme d'un procès jugeant un médecin, âgé aujourd'hui de 74 ans, pour abus sexuel sur plus de 300 enfants, qu'il a vu en consultation durant toute sa carriere professionnelle.
L'abus sexuel peut s'exercer par un médecin sur un ou une stagiaire.
Le Maroc est il à l'abri de ce phénomène ?
Omerta total. Rien ne filtre.
L'abus sexuel sur des malades par des medecins dans le milieu médical est de plus en plus dénoncé en occident.
On décrit des cas de médecins seniors sur des étudiants stagiaires, hommes et femmes.
Essayons d'appréhender cette problématique sous un angle scientifique
Le médecin est souvent perçu comme un protecteur, un guide vers la guérison, un être investi d'une mission noble.
Pourtant, certains abusent de ce rôle sacré, trahissant la confiance de leurs patients les plus vulnérables : les enfants.
Loin d'être un simple fait divers sordide, ce phénomène mérite d'être analysé sous l'angle psychologique et psychiatrique pour mieux comprendre, prévenir et combattre ces actes abominables.

Une emprise construite sur l'autorité et la sacralité du soin

Lorsqu'un enfant franchit la porte d'un cabinet médical, il est dans une posture de totale soumission.
Il ne comprend pas toujours ce qui lui arrive, fait confiance aux adultes et obéit instinctivement aux figures d'autorité.
Le médecin, par son savoir et son statut, bénéficie d'un respect quasi absolu.
Chez certains prédateurs, cette position de domination éveille des pulsions criminelles.
Les psychiatres parlent d'abus de pouvoir pathologique, où l'agresseur exploite son statut non seulement pour commettre l'acte, mais aussi pour assurer le silence de sa victime.
L'enfant, souvent incapable de mettre des mots sur ce qu'il subit, se retrouve piégé dans un mécanisme où la peur, la honte et la culpabilité l'empêchent de parler.
*Profils psychologiques des médecins abuseurs : entre perversion et déni moral*
Les spécialistes de la psychopathologie s'accordent à dire que les médecins qui abusent sexuellement d'enfants ne sont pas simplement des criminels opportunistes.
Ils présentent souvent des traits de perversion narcissique, où l'autre est perçu comme un objet et non comme un être humain.
Chez eux, l'empathie est absente, remplacée par un besoin de toute-puissance et de gratification immédiate.
Certains développent une distorsion cognitive leur permettant de justifier leurs actes : ils ne voient pas l'enfant comme une victime, mais comme un être consentant ou complice, une construction totalement déconnectée de la réalité.
D'autres sont dans une forme de clivage psychique, menant une double vie : professionnel exemplaire le jour, prédateur la nuit.
Cette dissociation leur permet de continuer à exercer sans éveiller de soupçons.
Pourquoi passent-ils à l'acte ?
Les motivations varient d'un individu à l'autre, mais plusieurs facteurs peuvent converger :
Une perversion sexuelle refoulée : certains médecins pédophiles ont des fantasmes profondément ancrés qu'ils ne peuvent assouvir qu'en utilisant leur position.
Un sentiment d'impunité : protégés par leur statut, leur réseau et le respect qu'ils inspirent, ils pensent ne jamais être inquiétés.
Une désinhibition progressive : certains commencent par des gestes ambigus avant d'aller plus loin, testant les réactions de leurs patients et de leur entourage.
Pourquoi ces crimes restent-ils longtemps impunis ?
La principale raison est le silence imposé aux victimes.
L'enfant, par nature, peine à exprimer son traumatisme.
Il peut ressentir de la honte, de la peur, ou même de la confusion, ne comprenant pas que ce qu'il a vécu est un crime.
Par ailleurs, le poids du tabou sociétal et de la hiérarchie médicale freine souvent les signalements.
Dans certaines cultures, accuser un médecin revient à remettre en question une institution entière, et le doute profite souvent au praticien plutôt qu'à la victime.
Comment prévenir ces actes ?
Renforcer la formation éthique des médecins : sensibiliser dès les études médicales à la gravité des abus et aux dérives du pouvoir médical.
Encourager les signalements : créer des structures indépendantes où patients et soignants peuvent dénoncer sans crainte.
Multiplier les contrôles : instaurer des protocoles pour surveiller les consultations avec des enfants, notamment dans les spécialités à risque.
Accompagner les victimes : leur offrir des espaces de parole, des soins psychologiques et un accompagnement juridique pour briser le silence.
Briser l'omerta pour protéger les plus vulnérables
Les affaires d'abus sexuels en milieu médical ne doivent plus être des scandales qui éclatent après des décennies de silence.
La médecine est un art noble, mais elle ne doit jamais être un sanctuaire pour les prédateurs.
Il appartient à la société, aux institutions et aux professionnels de santé eux-mêmes de lever le voile sur ces crimes et de protéger les plus fragiles.
L'heure n'est plus à la complaisance, mais à l'action.
Car derrière chaque enfant brisé par un médecin abuseur, il y a une tragédie qui aurait pu être évitée.


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