La croissance économique nationale devrait atteindre 3,5% au premier trimestre 2025, sous l'hypothèse de l'amélioration du régime pluviométrique hivernal et de l'absence de chocs inflationnistes externes, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les perspectives de croissance pour le premier trimestre 2025 augurent d'une accélération de la hausse de l'offre globale, portée par la poursuite du raffermissement de l'activité des branches secondaires et tertiaires, ainsi que par un redressement de 3,2% de l'activité agricole notamment si les conditions climatiques s'orientent vers un régime plus pluvieux pendant la saison hivernale, indique le HCP dans son récent point de conjoncture. Les enquêtes de conjoncture réalisées par le HCP sur les activités hors agriculture permettent d'anticiper la poursuite de leur affermissement au premier trimestre 2025 avec une progression de 3,5%, en variation annuelle, fait savoir la même source. En particulier, les branches secondaires verraient leur valeur ajoutée s'améliorer de 4,1%, sur fond de la reprise attendue des exportations et la poursuite de l'amélioration de la demande intérieure. Dans le secteur tertiaire, la croissance devrait se poursuivre, avoisinant +3,2% en variation annuelle. Les perspectives de croissance pour l'économie nationale sur le court terme restent entourées par des marges aléatoires à la hausse, relève le HCP, notant que la situation conjoncturelle internationale reste empreinte d'incertitudes, notamment en raison des risques liés au maintien des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Europe, qui pourraient conduire à la recrudescence des tensions inflationnistes et nécessiter des mesures publiques plus vastes pour le soutien du pouvoir d'achat. D'un autre côté, la demande dans la zone euro pourrait être plus dynamique que prévu, notamment si les finances des ménages se réorganisent après la dissipation des effets de la vague de l'inflation stimulant la demande des consommateurs, ce qui pourrait impulser de manière plus forte les exportations et l'industrie nationales. Ladite note fait savoir que les exportations nationales de biens et services verraient leur rythme de croissance s'accélérer légèrement au premier trimestre 2025 (+9,8%), en ligne avec le léger raffermissement du commerce mondial, conditionné par l'absence de mesures protectionnistes massives pouvant contraindre la dynamique des échanges extérieurs mondiaux. Elles seraient, principalement, portées par les expéditions de l'automobile et des dérivés phosphatés. Parallèlement, les importations conserveraient leur tendance haussière mais à un rythme moins soutenu, avec d'une part la poursuite des achats agricoles, des demi-produits et certains biens d'équipement, sur fond de poursuite de la mise en œuvre de nombreux chantiers d'infrastructure et, d'autre part, avec un ralentissement des achats des biens de consommation en lien avec la modération de la demande intérieure. Ainsi, la contribution de la demande extérieure nette resterait négative, mais pèserait moins lourdement sur la croissance économique nationale s'établissant à –1,5 point. Sur un autre registre, le HCP estime que la demande intérieure devrait poursuivre son orientation favorable au premier trimestre 2025, dans un contexte d'assouplissement de la politique monétaire et de la mise en œuvre des dispositions fiscales et sociales publiques en faveur du soutien du pouvoir d'achat des ménages. En variation annuelle, sa croissance atteindrait +4,8%, au lieu de +3,8% une année auparavant.