Le Chili est déterminé à renforcer et à développer ses relations avec le Royaume du Maroc dans les différents domaines, notamment scientifique et technologique, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre chilien des Relations extérieures, Alberto van Klaveren. Le Maroc et le Chili partagent la même vision quant à l'importance de la science, la technologie et de l'innovation pour répondre efficacement aux différents défis mondiaux, "qui affectent directement nos sociétés et dont la solution est collective", a souligné le chef de la diplomatie chilienne à l'ouverture du Congrès du futur (17-18 décembre), organisé conjointement par les deux Chambres du Parlement marocain. La diplomatie scientifique et les conférences telles que le Congrès du futur, qui se tient en collaboration avec la Fondation des Rencontres du Futur, la Chambre des Députés et le Sénat chiliens, "offrent des opportunités uniques pour relever ensemble des défis qui sont des priorités pour nos pays, tels que le changement climatique, la transition énergétique, le commerce durable et la coopération pour le développement", a relevé M. van Klaveren. Cet événement reflète également la volonté des deux pays de renforcer leurs liens, qui remontent à plus de six décennies, et leur engagement commun en faveur de la connaissance et de l'innovation, a-t-il ajouté. Dans un monde très interconnecté, l'avenir et le bien-être des peuples dépendent de solutions globales et collectives pour relever ces défis, a poursuivi le responsable chilien, notant que des sujets tels que l'intelligence artificielle, l'égalité des sexes, la santé, la préservation des ressources en eau et la sécurité alimentaire détermineront l'avenir des sociétés. Le Congrès du futur, qui se tient pour la première fois dans le Royaume, a fixé comme point de départ de ses débats quatre révolutions technologiques, en l'occurrence, l'intelligence artificielle, la modification génétique, la nanotechnologie et l'informatique quantique, a précisé le ministre, expliquant qu'il s'agit de domaines de pointe qui sont "essentiels pour notre diplomatie scientifique et notre développement et qui nécessitent une approche stratégique de notre politique aux niveaux national et international". Pour sa part, le vice-président du Sénat chilien, Matias Walker, a relevé que le Maroc et le Chili peuvent apporter une contribution importante aux déterminants de la paix et du développement dans le monde et ce dans le cadre du nouvel ordre mondial. De son côté, la présidente de la Chambre des députés du Chili, Karol Cariola, a indiqué que depuis sa création, le Congrès du Futur a permis d'échanger des idées sur le développement mondial et l'innovation et de mettre en évidence "nos besoins dans ce domaine", ajoutant que cet événement constitue un laboratoire "unique en son genre", dans la mesure où il réunit des experts de différents horizons pour créer de l'intelligence collaborative. Le président du Parlement andin, Gustavo Pacheco, a, quant à lui, salué le rôle du Maroc en tant qu'important allié sur le continent africain, soulignant les progrès réalisés par le Royaume au cours des dernières décennies sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le Fondateur du Congrès du Futur et vice-président de la Fondation Rencontres du Futur de la République du Chili, Guido Girardi, a mis en avant le potentiel de l'Afrique, et en particulier du Maroc, pour contribuer au développement à l'échelle mondiale, citant à cet égard certain nombre d'atouts tels que les ressources minérales, maritimes et énergétiques, qui nécessitent, selon lui, une plus grande coopération internationale.