Il n'est pas "constructif".C'est « une démarche électoraliste". Il n'a pas permis de définir ce qu'était "être français". Les Français, du moins les deux tiers parmi ceux qui ont participé au sondage Obea-Infraforces pour 20 Minutes et France Info, n'ont pas été avec le dos de la cuillère pour stigmatiser le débat sur l'identité nationale. Plus de 60% des Français estiment que le débat sur l'identité nationale, lancé fin octobre par le gouvernement, n'est pas "constructif", et plus de la moitié d'entre eux pensent qu'il s'agit d'une "démarche électoraliste", selon un sondage. A la question "estimez-vous que le débat sur l'identité nationale a été constructif?", 22% des sondés ont répondu oui, 63% ont répondu non, tandis que 14% ne se sont pas prononcés. Les sondés sont 53% à trouver que ce débat "est une démarche électoraliste", visant à mobiliser les électeurs de droite en vue des élections régionales de mars, tandis que 29% répondent non et 16% ne se prononcent pas, selon cette enquête d'opinion réalisée par Obea-InfraForces pour le journal 20 minutes et la radio France Info. Ce débat a donné lieu jusqu'ici à des centaines de réunions publiques et à des forums sur un site internet consacré à ce sujet. Il s'agit d'y définir ce qu'est "être français". Cette grande concertation est vivement critiquée par la gauche et même par certains membres de la majorité de droite, qui craignent une stigmatisation des immigrés, pour la plupart des musulmans originaires d'Afrique et du Maghreb. Interrogé sur France Info dimanche soir pour savoir s'il referait ce débat, le ministre a répondu par l'affirmative. Mais "sans doute j'aurais dû dès le début créer une espèce de comité des sages, de comité d'orientation qui aurait pu permettre, quand la polémique est partie (...) que ce ne soit pas moi, mais un certain nombre d'intellectuels de gauche, de droite, des vrais républicains, qui répondent à cela", a-t-il expliqué. En octobre, 54% des Français jugeaient que ce débat était "important".