Le docteur Azeddine Laraki, ancien Premier ministre et ancien Secrétaire Général de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), s'est éteint hier lundi au matin à l'âge de 81 ans. Le docteur Azeddine Laraki comptait parmi les patriotes qui ont servi le pays depuis leur jeune âge. Il avait rejoint les rangs du Parti de l'Istiqlal et de ses organisations de jeunesse depuis 1942 alors qu'il n'était âgé que de 12 ans. Il était distingué au sein du parti pendant ses études secondaires au Lycée Moulay Idriss à Fès où il a dirigé les forums du Parti. Pendant ses études universitaires, il a participé à l'action des étudiants istiqlaliens à Paris, jusqu'à la fin de ses études à la Faculté de médecine en 1957. Au début de ses activités administratives, il avait occupé le poste de directeur du cabinet du combattant Haj Omar Ben Abdeljalil alors ministre de l'Education nationale. Puis il a été directeur du cabinet au ministère de la Santé avant d'être nommé président de l'hôpital Ibn Sina à Rabat. Feu Laraki avait été élu membre du Conseil national du Parti de l'Istiqlal en 1960, puis membre du Comité exécutif en 1965. Il a été reconduit au Comité exécutif en 1967, 1974, 1978 et 1982. Il avait obtenu son agrégation en médecine en 1967. En 1972, il était devenu professeur de chaire de la Faculté de médecine chargé des maladies thoraciques. Il fut, que Dieu ait son âme, parmi les médecins qui avaient assumé le suivi de la santé du leader de la libération Allal El Fassi, qu'il avait par ailleurs accompagné à Paris pour soins de santé suite à l'incident de 1967. A côté de ses activités partisanes, il était membre de l'Union des écrivains du Maroc et de plusieurs associations médicales marocaines et internationales, comme il était membre du comité de rédaction de la revue de médecine marocaine. Feu Azeddine Laraki avait été nommé ministre de l'Education nationale, au nom du Parti de l'Istiqlal, en 1977, marquant ainsi de son empreinte le secteur de l'enseignement. Il avait, en effet, fourni un efforts colossal dans les différents cycles de l'enseignement en généralisant l'enseignement dans ses différents cycles et particulièrement dans le cycle supérieur, de sorte que 12 villes ont pu disposer d'un noyau de l'enseignement supérieur. Il avait veillé à la création de nombreux instituts supérieurs des enseignants et de centres régionaux de formation des enseignants du premier cycle. Il avait également fourni un effort particulier dans l'arabisation des matières scientifiques. En 1987, il a été nommé Premier ministre. Son esprit nationaliste et islamique était toujours mis en avant dans toutes les différentes fonctions qu'il avait occupées. Il fut d'ailleurs chargé du secrétariat général de l'OCI. En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos condoléances attristées à sa veuve, à ses enfants, à tous les membres de sa famille, à ses gendres et à tous les proches et amis. Les obsèques du regretté Azeddine Laraki partiront de sa demeure, sise rue Cadi Belgnaoui, en face du siège de la chaîne « Al Jazeera » à Rabat, aujourd'hui mardi 2 février 2010. Les funérailles auront lieu après la prière d'Al-Asr à la Mosquée Achouhada à Rabat et l'enterrement aura lieu au cimetière des Chouhada. « Nous sommes à Allah et à Lui nous retournons ».