Jamais une ville au Maroc n'a compté autant d'artistes plasticiens, de peintres et de galeries d'art au m2 comme Essaouira. Dans la Médina on en trouve partout et cela ne fait qu'augmenter encore avec les années. En plus d'une dizaine de galeries bien connues, on trouve plusieurs endroits qui servent d'exposition dans pratiquement tous les coins, rues et ruelles de la Médina. Essaouira est incontestablement la ville des Arts plastiques, par excellence. L'Association Tital regroupe, à elle seule, plus de 50 adhérents (artistes peintres et peintres) qui se servent du local de l'association pour l'exposition de leurs œuvres. L'association reçoit plus de 50 visiteurs par jour, dont une majorité de touristes mais également des nationaux et des locaux qui viennent acquérir des tableaux, à crédit SVP. La preuve que la peinture est entrée dans les moeurs des souiris, avec des goûts allant du figuratif, au naïf, à l'abstrait et à la caricature. Les touristes préfèrent surtout des tableaux qui reflètent le patrimoine culturel, social marocain, représenté par l'art pictural, dans ses diverses couleurs et sujets. Il faut dire aussi que les tableaux sont de loin moins chers qu'en Europe, aussi les visiteurs internationaux n'hésitent-il pas à en acquérir trois ou quatre à la fois. L'histoire des arts plastiques à Essaouira au début des années 60 et continue à se développer merveilleusement bien. Selon Hamid Bouhali, la première exposition a été organisée en 1964 par Miloudi, avec des œuvres traitant du figuratif de la caricature et de l'abstrait. Il s'agit d'une exposition collective avec Filali, Hamid Bouhali, Miloudi Houcine et G.Nelly au Club privé d'Essaouira. Avec le mouvement hippy, l'art psychédélique a fait son introduction à Essaouira et a alimenté les genres de peinture. Ceci dit, les arts plastiques connaissent malheureusement le phénomène du plagiat qui nuit énormément à l'art. Le phénomène pousse les artistes peintres à exposer dans des cercles fermés afin de sauvegarder le maximum de leurs travaux. Reste à signaler que le domaine des arts plastiques ne jouit d'aucune aide officielle, ni subvention susceptibles d'aider les artistes à la création et à l'écoulement de leurs tableaux. Sans soutien moral et financier, les artistes peintres se voient obligés d'aller vers le commerce afin de survivre à tel point que certains d'entre eux n'hésitent pas à vendre leurs tableaux à crédit. En visitant Essaouira, n'oubliez pas de visiter les galeries d'art et de participer à l'épanouissement des arts plastiques en achetant, dans la mesure du possible, des tableaux dont vous n'aurez que l'embarras du choix. Vous aurez avec cette participation encouragé les arts plastiques et les artistes plasticiens mais également les peintres au coin des rues.