La 13e édition des Journées Cinématographiques des Doukkala s'ouvre à El Jadida sous le thème "Cinéma et Enfance", avec un hommage à Rachid El Kati. Sur les rives de la ville côtière d'El Jadida, le rideau s'est levé en majesté ce jeudi sur la 13ème édition des Journées Cinématographiques des Doukkala, un festival devenu incontournable pour les amoureux du 7ème art. Placé sous le thème évocateur de "Cinéma et Enfance", l'événement met à l'honneur des productions marocaines, tunisiennes et françaises, explorant les mystères et merveilles de l'enfance. Le point culminant de cette soirée d'ouverture ? Un hommage grandiose rendu à Rachid El Kati, surnommé « Le redoutable » du cinéma arabe. Personnage excentrique et emblématique de la scène marocaine, Rachid El Kati a marqué de son empreinte tant le cinéma que la télévision, devenant une véritable icône pop au Royaume et au-delà. L'acteur a fait une entrée triomphale au Théâtre Afifi, monté à cheval et drapé dans le traditionnel habit marocain, entouré de cavaliers sous la direction artistique du Dr. Abdelilah Belfadhla. Un moment saisissant pour le public. Visiblement ému, l'acteur a confié : « C'est un moment inoubliable, mémorable et plein d'émotions que j'ai vécu en tant qu'invité d'honneur à l'ouverture de cette 13ème édition des Journées Cinématographiques des Doukkala », a-t-il déclaré en recevant son trophée des mains d'Abdellah Nafis, directeur provincial de la Culture El Jadida-Sidi Bennour. Ce festival, fruit d'une collaboration entre la préfecture d'El Jadida, le Centre Cinématographique Marocain et l'Institut Français d'El Jadida, propose jusqu'au 13 octobre une sélection variée de films explorant l'univers de l'enfance. Parmi les œuvres phares, citons « Eté 55 » et « Ali ya Ali » d'Abdelhai Iraqi, « L'Enfance violée » de Hakim Nouri, ainsi que « Ahmed Gassio » d'Ismaël Saïdi et « Majid » de Nassim Abassi pour le Maroc. La Tunisie est représentée par « Gadha et Le Soulier de l'Aïd » d'Anis Lassoued, tandis que la France illumine la programmation avec « Mystère » de Denis Imbert et « Sirocco et le royaume des courants d'air » de Benoît Chieux, entre autres. "Ces films nous plongent dans les récits de l'enfance avec des protagonistes enfants, autant de regards sensibles sur cette étape charnière de la vie", a souligné Khalid Khodari, directeur du festival. Le festival ne se contente pas de projeter des films. Il propose également un riche programme académique avec des conférences thématiques. Aziz Satori, scénariste et chercheur, dissertait sur "Le Cinéma marocain et l'enfance", tandis qu'Anis Lassoued abordait "Le Cinéma tunisien et l'enfance". Enfin, Dr. Lahbib Nasri explorait "Les défis de l'écriture de scénarios dans le cinéma marocain". Deux autres personnalités du cinéma marocain seront également à l'honneur : Zhour Slimani, alias "Flelfla", et le producteur Bouchta Brahimi. Pour clore ce festival en beauté, le public pourra savourer un cocktail musical du chanteur Cheikh Magari Jefri, originaire d'El Jadida, tandis que l'actrice Najat Khairallah officiera en tant que maîtresse de cérémonie pour cette célébration cinématographique inoubliable.