Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé jeudi son soutien aux efforts diplomatiques américains en vue d'une reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. "J'appuie les efforts menés par les Etats-Unis pour obtenir la reprise de négociations véritables sur toutes les questions relatives au statut final (des deux Etats, ndlr), y compris la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, les frontières, les réfugiés et Jérusalem", a-t-il déclaré. "En l'absence de négociations, la confiance entre les deux parties a diminué. Les tensions à Jérusalem-est se sont accrues. Les populations de Gaza et du sud d'Israël continuent de souffrir des violences. Si nous n'avançons pas bientôt dans le processus politique, nous risquons de régresser", a-t-il ajouté. M. Ban s'exprimait à l'ouverture de la session 2010 du Comité de l'ONU sur l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, alors que l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, en tournée dans la région, rencontrait les dirigeants israéliens pour tenter de relancer le processus de paix avec les Palestiniens, au point mort depuis un an. Le chef de l'ONU a estimé que la poursuite des colonies de peuplement par Israël dans les territoires palestiniens occupés, son annexion de Jérusalem-est et son blocus de Gaza compromettaient la reprise des négociations de paix. L'activité de peuplement "n'est dans l'intérêt de personne, surtout pas celui d'Israël", a estimé M. Ban. Elle "sape la confiance, semble préjuger du résultat de futures négociations sur un statut permanent et met en péril le fondement même d'une solution à deux Etats." Le secrétaire général a réitéré que la communauté internationale "ne reconnaît pas l'annexion par Israël de Jérusalem-est, qui fait partie du territoire palestinien occupé". "Un moyen doit être trouvé, par la négociation, pour que Jérusalem soit la capitale de deux Etats vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité, avec des arrangements acceptables pour tous concernant les lieux saints", a-t-il dit. Concernant Gaza, il a relevé qu'un an après la fin de l'offensive militaire israélienne contre le Hamas, aucune des questions ayant amené le conflit n'a été vraiment résolue. Il a de nouveau appelé à la levée du blocus du territoire par Israël.