Unique dans les annales. Le scandale de la présidentielle algérienne de 2024 est à marquer d'une pierre noire dans l'histoire de l'Algérie. Du jamais vu. Tellement obnubilés par le taux de participation, les organisateurs ont fini par se gourer en avançant des chiffres révélateurs de la grande fraude. Et c'est le scandale au grand jour. On parlait dans notre édition d'hier d'une fraude manifeste dans le taux de pourcentage gonflé à 48,03%. Un chiffre annoncé en catimini à 00h48 sur le fil de l'agence de presse gouvernementale APS, sans qu'il ne soit repris le lendemain par les chaînes de télévision ni prononcé par le président de l'Autorité indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi, lors de l'annonce des résultats donnant Abdelmadjid Tebboune vainqueur avec un score rappelant les années de plomb, 94,65% des suffrages. Ce chiffre excessivement gonflé n'a pas manqué d'attirer l'attention des observateurs avertis, comme on l'avait souligné dans notre précédente édition. Alors qu'il était de l'ordre de 26,46 % à 17 heures, le taux de participation est passé à 20h00 à 48,03%. Comme si en trois heures de temps, plus de sept millions d'Algériens s'étaient précipités aux bureaux de vote. La fraude est flagrante. Tebboune lui-même partage avec ses concurrents la contestation de cet abus dans un communiqué diffusé tard dans la soirée du dimanche. Il se démarque, du coup, de ses mentors, qui sont les véritables auteurs de ce scandale. Un scandale que nous exposons dans ses détails. La fraude électorale est un crime passible des tribunaux Pour cette septième édition de la présidentielle pluraliste en Algérie, on comptait un corps électoral de 5.630.196 inscrits. Abdelmadjid Tebboune selon les chiffres communiqués par l'ANIE a obtenu 5.329.253 voix. Abdelali Hassani Cherif, le candidat malheureux qui a obtenu le second rang avec 178.797 voix, talonné de près par Aouchiche Youcef, le candidat du FFS qui a récolté dans son escarcelle le maigre chiffre de 122.146. Au total des voix des trois candidats, on totalise 5.630.196 sur 24.351.551 inscrits. Ces chiffres ne donnent en aucun cas un taux de participation de 48,03%. Pour atteindre ce taux on doit compter 11.695.785 électeurs. Où sont, donc, passés les 6.366.505 votants ? On ne pourrait pas dire que ce sont des bulletins nuls. Dans ce cas, le vote devrait être annulé car il y a plus de bulletins nuls que de voix accordées à « l'heureux élu ». Sans doute aucun, il y a bien et et bien eu fraude électorale. C'est-à-dire que des personnes tapis dans l'ombre se sont jouées de l'avenir de tout un peuple et de tout un pays. C'est un crime impardonnable. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de magistrat suprême du pays bien avant ce scrutin doit prendre ses responsabilités. Ce scandale l'éclabousse plus que tout autre responsable. Il est le premier à en pâtir. Se taire sur pareil scandale et se montrer impassible devant les fraudeurs de l'ombre c'est se rendre complice d'une trahison incommensurable. C'est la trahison de la confiance d'un peuple qui a tout compris et il s'est avéré qu'il ne s'était pas trompé en boycottant massivement ce scrutin. Il savait que le régime en place est fraudeur. Mais, nul ne s'imaginait que la fraude allait atteindre pareille ampleur.