Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Les Etats-Unis révisent légèrement à la baisse les droits de douanes imposés à l'OCP    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Pays-Bas : Le roi Willem-Alexander s'adresse aux juifs et aux musulmans    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Family Code reforms spark mixed reactions among Moroccans online    U.S. lowers countervailing duty on Moroccan phosphate fertilizers after OCP appeal    Certaines agences bancaires ouvertes à titre exceptionnel le week-end du 28 et 29 décembre    Tourisme : près de 97 MMDH de recettes à fin octobre    Modernisation du marché des capitaux : L'AMMC fait évoluer son organisation interne    La Bourse de Casablanca ouvre en hausse    Réforme du Code de la famille : le RNI salue l'approche royale    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif: des projets d'une valeur de 4,2 millions USD en 2024 (Rapport)    Le nouvel entraîneur de Leicester fixe l'avenir de Bilal El Khannouss    Botola Pro D1 (14è journée): le Difaa El Jadida bat le Raja Casablanca (2-0)    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Construction : hausse des ventes de ciment de 8,9 % à fin novembre    Managem conclut l'achat de la mine d'or de Karita en Guinée    Treize «militants» condamnés à Salé pour des manifestations illégales contre Carrefour    Le temps qu'il fera ce jeudi 26 décembre    Revue de presse de ce jeudi 26 décembre 2024    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    Le renforcement du partenariat Maroc-Sénégal au centre d'entretiens entre Mmes Fettah et Fall    Voyage d'un pinceau autodidacte : "Au Maroc, artiste indépendant est un chemin semé d'embûches"    France: les ministres du gouvernement Bayrou prennent leurs fonctions    Maroc-Arabie Saoudite: des relations solides, hissées au rang de partenariat global en 2024    Imperium divulgue les chiffres clés de la presse nationale    Le PPS exprime sa fierté d'avoir contribué à ce processus consultatif sur la base de son identité démocratique et progressiste    Abdellah Haimoud prêt pour un nouveau chapitre en Europe    Exclu. Al Ahli Tripoli rentre dans la danse pour Clement Mzize    Le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution    La deuxième visite de l'Académie de Montréal au Maroc    L'Anthologie du Zajal marocain contemporain    Bilan 2024 des services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale    L'amélioration des prestations aéroportuaires réduira à moins de 25 minutes le temps entre l'atterrissage et la sortie des passagers de l'aéroport    La Chambre des représentants adopte à la majorité le projet de loi sur la grève    L'AS FAR porte plainte contre l'entraîneur du WAC Mokwena    La Chambre des députés du Paraguay ratifie son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Préparatifs du Mondial 2030 : 35 villes bénéficieront de projets de développement    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    La 2ème édition du programme « Trésors des Arts Traditionnels Marocains » célèbre ses Porteurs de Flambeau    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Casablanca : Le zoo d'Aïn Sebaâ peine à rouvrir ses portes
Publié dans L'opinion le 06 - 09 - 2024

Entre promesses non tenues et espoirs persistants, la réouverture du zoo de Casablanca se fait attendre. Symbole d'une modernité toujours repoussée, il hante l'imaginaire collectif d'une ville en quête de renouveau. Détails.
À Casablanca, une légende urbaine prend vie, ou plutôt tarde à le faire. Le zoo d'Aïn Sebaâ, promesse de verdure et d'exotisme au cœur de la ville blanche, joue à cache-cache avec ses habitants. Depuis 2016, ce projet pharaonique de 250 millions de dirhams nourrit les rêves et les frustrations des Casablancais.

Le cadre de ce jardin d'Eden terrestre est époustouflant : 13 hectares de dépaysement, dont 10 réservés à une arche de Noé moderne abritant 45 espèces venues des quatre coins du monde. Les 3 hectares restants ? Un jardin dédié aux loisirs, une oasis de détente dans le tumulte urbain. Sur le papier, c'est le paradis retrouvé. Dans la réalité, c'est l'Arlésienne.

Chaque annonce d'ouverture sonne comme un mirage dans le désert des attentes. Les Casablancais, assoiffés de divertissement, voient l'oasis tant convoitée s'éloigner à chaque nouveau report. L'impatience se mue en grogne, et la grogne en désillusion.

Mais là où devaient résonner les cris joyeux des enfants et le bruissement exotique d'une faune lointaine, seul le vent siffle entre les barreaux désespérément vides. Le zoo, ce rêve de verdure au cœur d'une ville asphyxiée par le béton, demeure une chimère, un mirage cruel dans le désert urbain de Casablanca.

Des nouvelles du zoo...

Les travaux sont achevés, dit-on, aux dernières nouvelles. Les cages attendent, patientes et muettes, leurs hôtes à fourrure et à plumes. Les allées languissent dans l'attente de pas qui ne viennent pas. Mais les portes restent closes. "Le Conseil de la ville préfère garder le silence sur la date fatidique", apprend-on via un responsable au Conseil de la ville.

Ce projet, né dans l'euphorie d'une ambition démesurée, devait être l'étendard d'une renaissance urbaine. Il promettait de réinventer Casablanca, d'offrir à ses habitants essoufflés une bouffée d'oxygène, un îlot de nature dans l'océan de pierre. Mais les années s'égrènent.

Les Casablancais, eux, s'accrochent à leurs rêves. Ils s'imaginent déjà déambuler sous les frondaisons du zoo. Mais pour l'heure, le zoo d'Aïn Sebaâ n'est qu'un songe, une promesse en suspens dans l'air lourd de la cité.

Dans les ruelles tortueuses de la ville blanche, les rumeurs vont bon train. On murmure à voix basse, on échafaude des théories. Certains invoquent la fatalité, d'autres dénoncent les méandres kafkaïens de la bureaucratie. Mais au fond, ils continuent d'espérer.

En attendant, l'Arlésienne d'Aïn Sebaâ continue de hanter les esprits. Elle est là, à portée de main et pourtant inaccessible, comme une oasis qui se dérobe sans cesse au voyageur assoiffé. Et Casablanca retient son souffle, suspendue à l'espoir ténu qu'un jour, peut-être, les grilles s'ouvriront enfin sur ce jardin d'Eden tant de fois promis, tant de fois différé.

Houda BELABD

Des échappées vertes aux parenthèses chlorophylliennes
En attendant l'ouverture tant espérée du zoo d'Aïn Sebaâ, Casablanca n'est pas en manque d'espaces verts où les familles peuvent se ressourcer. Le parc de la Ligue Arabe demeure un véritable poumon vert au cœur de la ville. Cet espace de vie offre de vastes pelouses, des aires de jeux pour enfants et même un petit train. Les allées ombragées sont idéales pour les promenades en famille.
Les adeptes des "jardins du bon vieux temps" peuvent aussi se requinquer les batteries au parc Murdoch, situé dans le quartier chic d'Anfa. Les enfants adorent y nourrir les canards et profiter des balançoires. Aussi, le jardin de l'Hermitage qui se cache si bien derrière la Préfecture s'ajoute-t-il à ces havres de tranquillité dont les sentiers sinueux et la végétation luxuriante en font rêver plus d'un.
Ces espaces, bien qu'ils ne remplacent pas l'expérience unique d'un zoo, permettent aux familles casablancaises de s'évader du tumulte urbain. Ils sont les gardiens d'une biodiversité urbaine précieuse, offrant aux citadins l'occasion de renouer avec la nature, en attendant que les portes du zoo d'Aïn Sebaâ s'ouvrent enfin sur un nouvel éden animalier.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.