A première vue, ce groupe parait équilibré mais l'Allemagne, qui joue chez elle et avec un effectif rajeuni, est bien partie pour jouer les premiers rôles. Sa première participation aux phases finales de l'euro remonte à 1972 et depuis, elle n'a raté aucun rendez-vous cumulant à 2024 quatorze participations. Elle détient le record du nombre de victoires avec 3 titres acquis en 1972, 1980 et 1996. D'ailleurs, c'est l'équipe la plus régulière arrivant souvent aux demi-finales. Après avoir raté la dernière édition où elle est sortie dès les huitièmes de finale et le désastre du Qatar, ce qui a coûté à Hansi Flick sa place, la Fédération allemande a fait appel à Julian Nagelsmann comme nouveau sélectionneur. Ce nouveau patron a préféré rajeunir l'effectif autour des vieux cadres tels Kimmich, Muller, Rudiger Gundogan ou Toni Kroos. La surprise de Nagelsmann est venue lorsqu'il n'a pas retenu ni Mats Hummels, ni Julian Brandt pourtant finalistes de la Ligue des Champions avec Dortmund ou encore Goretzka demi-finaliste avec le Bayer Munich. Par contre, il a retenu les jeunes qui ont fait sensation avec les Clubs révélations de la Bundesliga de cette saison, le Bayer Leverkusen et Stuttgart.
L'Ecosse : une équipe aux ambitions limitées 39ème au classement FIFA, l'Ecosse a fait 3 apparitions aux phases finales (1992, 1996 et 2020) où elle est sortie de la phase des groupes. En Allemagne, les écossais tenteront de sortir de leur phase de groupe aux côtés de l'Allemagne, la Hongrie et la Suisse. Pour cela, le sélectionneur, Steve Clark, a convoqué un groupe de joueurs autour du capitaine Andrew Robertson (Liverpool), Scott McTominay (Manchester United) et la star montante, John McGinn (Aston Villa). Cette équipe a gagné les 5 premières rencontres de qualification à l'Euro et ils ont occupé la 1ère place du groupe devant l'Espagne, la Norvège et la Géorgie, avant de terminer à la 2ème place. Ces joueurs, qui ont brillé avec leurs Clubs en Premier League et sur la scène européenne, peuvent-ils donner des couleurs à leur sélection ?
La Hongrie : à la recherche du passé glorieux Après avoir raté le dernier 2020 en sortant des la phase de groupes, l'ancienne puissance footballistique mondiale arrive en pleine confiance. La Hongrie a fait un parcours sans faute en se qualifiant facilement aux phases finales (1ère du groupe G) et elle espère effacer l'image terne qu'elle avait laissée en 2020. Au cours de cette 5ème participation, la Hongrie compte faire aussi bien qu'en 1964 ou 1972 lorsqu'elle avait atteint le stade des demi-finales. Le sélectionneur, l'Italien Marco Rossi en place depuis 2018, a préféré faire confiance à des tauliers tels le capitaine Dominik Szboszlai ou Lang et Orban qui ont enchainé 14 matchs sans défaite depuis le 26 septembre dernier. Avant d'entrer en lice le 15 juin face à la Suisse, la Hongrie a concédé une défaite le 4 juin en amical face aux irlandais non qualifiés pour l'Euro et qui semble attirer l'attention de Marco Rossi sur les faiblesses de son équipe.
La Suisse : peut-elle rééditer l'exploit de sortir du groupe ? Si la Suisse a réussi le plus grand exploit de son parcours au niveau européen depuis sa première participation en 1996, en éliminant la France en huitièmes lors du dernier Euro, elle n'en demeure pas moins qu'une équipe aux ambitions très limitées. En 5 participations elle est habituée à sortir dès la phase de groupe. En 2024, les Helvètes ne sont pas rassurants à l'image de leur parcours en qualifs : deuxièmes de leur groupe derrière les Roumains et sur les 10 dernières rencontres ils ont concédé 5 matchs et encaissant beaucoup de buts. Néanmoins, le coach, Murat Yakin, a récupéré le monégasque Breel Embolo qui revient de blessure tout en formant son ossature autour des 2 gardiens de but, Yann Sommer (Inter Milan) et Kobel (Borussia Dortmund) finaliste de la ligue des champions, Akanji (Manchester City) et le capitaine Granit Xhaka qui a réalisé une saison sensationnelle à Leverkusen.