L'ambassade des Etats-Unis au Yémen a fermé dimanche en raison de menaces d'attentats d'Al-Qaïda contre les intérêts américains dans ce pays de la péninsule arabique, a annoncé l'ambassade dans un communiqué. "L'ambassade des Etats-Unis à Sanaa a fermé aujourd'hui, 3 janvier 2010, en raison de l'existence de menaces d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqap) contre les intérêts américains au Yémen", a affirmé un communiqué sur le site internet de l'ambassade. L'ambassade avait envoyé jeudi un message aux ressortissants américains au Yémen, les mettant en garde contre "les menaces d'actions terroristes et de violence contre les intérêts et les citoyens américains dans le monde". Le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab a tenté le jour de Noël de faire exploser un avion de la compagnie Northwest Airlines avec près de 300 personnes à bord peu avant son atterrissage à Detroit (Etats-Unis). Il a déclaré après son arrestation avoir été entraîné et équipé par le réseau terroriste Al-Qaïda au Yémen. Soutien américain au Yémen Le commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, le général Petraeus, a réaffirmé au président Saleh le soutien de son pays au Yémen dans ses efforts visant à lutter contre le terrorisme. Des renforts militaires ont notamment été dépêchés dans des provinces de l'est du Yémen pour pourchasser des éléments d'Al-Qaïda. "Depuis un an nous avons fait du Yémen une priorité. Le général Petraeus a briefé John Brennan sur sa consultation avec le président yéménite qui a été productive", a indiqué un haut-fonctionnaire américain, sous le couvert de l'anonymat. Londres et Washington vont renforcer leur action au Yémen et en Somalie La Grande-Bretagne et les Etats-Unis vont renforcer leur action contre le terrorisme au Yémen et en Somalie à la suite de l'attentat suicide manqué du 25 décembre, a annoncé dimanche Downing Street, alors que Washington a fermé son ambassade à Sanaa devant la menace d'Al-Qaïda. "Le Yémen doit être identifié, comme la Somalie, comme l'une des zones que l'on doit non seulement surveiller mais où l'on doit faire plus (...) Nous allons collaborer avec les autorités américaines (...) pour améliorer la lutte contre le terrorisme menée par les autorités yéménites", a déclaré le Premier ministre Gordon Brown dimanche. "La radicalisation des jeunes dans différentes parties du monde pose un problème au monde entier", a-t-il relevé dans une interview dimanche sur la chaîne BBC1. Londres et Washington prévoient notamment de financer une unité spéciale de police anti-terroriste au Yémen et de fournir un soutien plus important aux garde-côtes yéménites, selon un communiqué de Downing Street. Le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab a tenté le jour de Noël de faire exploser un avion de la compagnie Northwest Airlines avec près de 300 personnes à bord peu avant son atterrissage à Detroit (Etats-Unis). Il a déclaré après son arrestation avoir été entraîné et équipé par le réseau Al-Qaïda au Yémen. Pour la première fois samedi, le président américain Barack Obama a accusé une branche d'Al-Qaïda, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), d'avoir entraîné et équipé Abdulmutallab au Yémen. Le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE avait annoncé dès lundi dernier qu'Al-Qaïda dans la péninsule arabique avait revendiqué l'attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit. Samedi, le commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, le général David Petraeus, a réaffirmé lors d'un déplacement au Yémen le soutien de son pays à Sanaa dans ses efforts visant à lutter contre le terrorisme. Des renforts militaires ont notamment été dépêchés dans des provinces de l'est du Yémen pour pourchasser des éléments d'Al-Qaïda. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis devraient aussi demander le renforcement de la force de maintien de la paix en Somalie au Conseil de sécurité des Nations unies, poursuit le communiqué de Downing Street. Une force de paix de l'Union africaine, l'Amisom, est actuellement déployée en Somalie. Elle compte quelque 5.300 soldats. Les shebab, des islamistes radicaux proches d'Al-Qaïda, se sont rendus maîtres de vastes parties du pays, et le fragile gouvernement de transition soutenu par l'Amisom ne contrôle plus que quelques quartiers de la capitale Mogadiscio. Selon Sebastian Gorka, un "expert américain en opérations spéciales qui entraîne des officiers yéménites", cité par la chaîne de télévision américaine CBS, "les récentes attaques contre les positions d'Al-Qaïda au Yémen, y compris des frappes de missiles de croisière, ont été menées par les Etats-Unis". 60 militants islamistes avaient été tués lors de ces attaques lancées les 17 et 24 décembre. "Des camps d'entraînements ont été frappés, des leaders éliminés, des complots déjoués", avait indiqué le président Obama dans son allocution hebdomadaire radio-télévisée. L'annonce faite dimanche par Downing Street intervient deux jours après que M. Brown a appelé à la tenue d'une conférence internationale sur le Yémen et sur la lutte contre le terrorisme le 28 janvier à Londres, en parallèle à la conférence sur l'Afghanistan déjà organisée le même jour.