Depuis le 6 mai, une délégation économique marocaine conduite par le ministre délégué chargé de l'Investissement, Mohcine Jazouli, effectue un roadshow aux Etats-Unis pour séduire de potentiels investisseurs. Cette fois, et comme en témoignent les réunions et les visites menées, l'objectif est de cibler des entreprises dans les domaines des nouvelles technologies, de la mobilité électrique, des énergies renouvelables et de l'aéronautique. Il n'est donc pas étonnant que la délégation, qui inclut également la ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, et le directeur général de l'AMDIE, Ali Seddiki, ait posé ses bagages à San Francisco, ville qui abrite le célèbre pôle de start-ups, la Silicon Valley. C'est dans les avenues de cette petite localité, générant une dizaine de fois le PIB du Maroc, que les responsables gouvernementaux espèrent trouver leur "Renault" du secteur des nouvelles technologies.
À l'image du secteur automobile, l'implantation d'un géant américain de la Tech et l'IT au Maroc pourrait stimuler la création d'un écosystème complet, favoriser un effet d'entraînement pour d'autres entreprises et mettre en valeur les talents marocains. Ce géant pourrait être le groupe spécialisé dans la gestion de base de données Oracle, dont les relations avec le Maroc semblent prometteuses.
La PDG du groupe américain, Safra Catz, avait déjà effectué une visite au Maroc en mai 2022, où elle avait rencontré le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et annoncé la création d'"Oracle Lab", une unité de recherche et développement d'Oracle Corporation. Ce vendredi, Ghita Mezzour et Safra Catz ont convenu d'étendre les activités d'Oracle dans le Royaume, en augmentant les capacités R&D et en renforçant les effectifs à 1.000 professionnels de l'informatique.
Pour le Maroc, attirer des investissements dans des secteurs à haute valeur ajoutée est crucial. Cela nous aidera à améliorer la qualité de notre croissance économique et à sortir du « piège du revenu intermédiaire », nous permettant ainsi de rejoindre la catégorie des économies développées.