Les préparatifs vont bon train pour relancer la ligne maritime entre Tarfaya et Fuerteventura aux Iles Canaries. Un projet qui fait l'objet d'un accompagnement des autorités marocaines et espagnoles pour que ligne redémarre le plus rapidement possible, selon le ministre de l'Equipement et de la Logistique qui nous a donné plus de détails. Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a reçu, ce lundi, son homologue espagnol, Óscar Puente, au siège de son département. Une réunion très attendue tant les dossiers en stand-by sont d'une importance cruciale, dont celui des liaisons maritimes notamment la ligne directe reliant Tarfaya et Fuerteventura. Cette ligne, rappelons-le, est censée redémarrer bientôt comme convenu lors de la dernière visite de l'ex-président des Îles Canaries, Angel Victor Torres, au Maroc. Interrogé sur ce point, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a précisé, dans une déclaration à "L'Opinion", que la reprise de cette ligne maritime est toujours à l'ordre du jour. "C'est un investisseur espagnol qui est aujourd'hui à l'initiative sur ce projet", a précisé le ministre, ajoutant que les autorités marocaines et espagnoles compétentes sont en cours d'accompagnement de ce projet afin que la ligne redevienne opérationnelle le plus tôt possible. Jusqu'à présent, la date exacte n'est encore fixée et devrait être décidée sur un commun accord entre les deux parties. Ce qui est certain pour l'instant, c'est que le la ligne maritime est censée redémarrer en 2024. Ce dossier a été au cœur des discussions lors de cette réunion. Les deux ministres se sont félicités des mesures prises pour assurer une réouverture fluide de la ligne maritime qui devrait contribuer à promouvoir les échanges commerciaux et les flux touristiques entre l'archipel et les provinces du Sud du Maroc. Les discussions de coordination se poursuivent entre les autorités des deux pays. Ceci a fait l'objet d'une récente réunion, tenue au mois de janvier, entre le Secrétaire général du ministère de l'Equipement, Khalid Cherkaoui, et l'actuel président des Îles Canaries, Fernando Clavijo. À noter que cette ligne, qui s'étend sur 95 kilomètres, est fermée depuis 2008. Le gouvernement régional des Îles Canaries revendique son redémarrage depuis des années étant l'importance stratégique et logistique pour le dynamisme commercial de l'Archipel et la promotion du tourisme. La reprise est redevenue envisageable après la réconciliation entre le Maroc et l'Espagne en 2022 et la mise en place de la feuille de route relative à la reprise de la coopération à tous les niveaux. Par ailleurs, la réunion d'aujourd'hui du ministre Mohammed Abdeljalil avec son homologue espagnol a été également l'occasion de passer en revue les projets de coopération bilatérale entre le Maroc et l'Espagne qui s'apprêtent à organiser ensemble la prochaine Coupe du Monde 2030. D'où l'importance d'un meilleur partenariat en matière d'infrastructures que le Maroc souhaite développer de façon considérable à la faveur du Mondial. Le Royaume, rappelons-le, compte investir près de 45 milliards de dollars dans de grands projets d'infrastructures sportives, routières et ferroviaires, touristiques etc.... L'Espagne, à travers ses entreprises, espère y avoir une part conséquente en convoitant les contrats juteux que le Maroc compte annoncer dans les prochains années. À cet égard, Mohammed Abdeljalil a souligné que les deux pays partagent la volonté de coopérer plus étroitement dans le domaine du transport. Concernant le marché du train à grande vitesse qui intéresse fort bien les constructeurs espagnols tels que "Talgo" -qui a d'ores et déjà manifesté son intérêt pour le contrat d'achat de nouveaux TVG-, le ministre a fait savoir que le champs reste ouvert aux sociétés désireuses de concourir aux appels d'offres, rappelant que l'Espagne compte des groupes de grande envergure dans ce secteur. Toutefois, le ministre a souligné qu'il n'existe pas encore un projet concret sur la table De son côté, le ministre espagnol a souligné l'urgence de prendre des décisions au sujet des projets de coopération d'intérêt commun, ajoutant que le Maroc est actuellement dans un processus de développement "très intéressant", de son réseau de transport. "En plus de son réseau de ligne à grande vitesse, nous avons des intérêts communs en tout ce qui concerne le transport routier et les lignes maritimes, a-t-il conclu. Pour rappel, Óscar Puente a invité son homologue marocain à effectuer une visite en Espagne afin de poursuivre le dialogue et la coordination sur les projets de coopération.