Décembre 2009, Copenhague. Il y a des rendez-vous de l'histoire comme ça qui s'annoncent cruciaux. En fin d'année dans la capitale danoise, officiellement c'est « l'après Kyoto » qui se jouera, en clair le sort de l'humanité dans le siècle à venir pour les militants de la cause climatique. Le réchauffement planétaire, avec les risques qu'il induit et les débats qu'il suscite, sera certainement la grande affaire de ce siècle. Le 16 Février 2005 est entré en vigueur le protocole de KYOTO, après huit longues années de négociations acharnées et sans merci. Aujourd'hui, un réchauffement climatique de plus de 6 degrés n'est plus à exclure. Une lecture lucide des quatre principaux rapports rendus publics par le Groupe Intergouvernemental d'études sur le climat qui dépend de l'ONU, et qui consacrent la preuve de l'influence des activités humaines sur le changement climatique pousse au souci de préserver le coté « polémique et controverse » de la démarche scientifique car durant de longues années les certitudes des climatologues ont cohabité sereinement avec de persistantes incertitudes, entretenues –il est bien vrai – par les lobbies mondiaux des énergies fossiles et surtout par les opposants à Kyoto. Ainsi, après les mises en garde des scientifiques et le cri d'alarme des climatologues (demeurés hélas longtemps inaudible auprès des gouvernants et des opinions publiques..), est venu le temps de longues négociations politiques qui ont paru désespérément lentes. Tous les épisodes des négociations climatiques depuis Rio en Juin 1992 jusqu'à aujourd'hui à Copenhage passant par l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto ont pu mesurer l'ampleur du péril que représente le réchauffement pour l'humanité et pour la Biodiversité. De la fonte des glaciers, le recul des glaciers Alpins depuis 1980, le déclin de la mer de glace de l'Antarctique depuis 50 ans, aux études qui prévoient l'extinction du quart des espèces végétales et animales d'ici 2050, aux espèces menacées et à la disparition des glaciers aux cinq coins de la planète, à la polémique des forêts considérées comme puits de carbone et à l'océan qui n'est pas une poubelle idéale pour le Co2 puisque la séquestration du carbone menacerait la vie aquatique et perturberait les courants marins, grands maîtres des climats de la planète. En conclusion, avec les enjeux politiques, économiques, culturelles et écologiques du réchauffement de la planète, en insistant sur les modes de vie tant des pays riches que pauvres que le changement climatique remet en question, il faut lancer un cri de détresse et de désespoir en faveur des générations futures, en faveur de l'humanité qui risque de souffrir durablement et terriblement des effets annoncés. En effet, Le réchauffement s'accompagne d'un cortège de désordres climatiques - les «phénomènes extrêmes» - tels qu'inondations, sécheresses, ouragans. Si rien n'est fait, préviennent les scientifiques, ils seront de plus en plus massifs et difficiles à contrer. Une bombe écologique est en marche, car le réchauffement climatique approche un point de non-retour pire, c'est que le point de non- retour pourrait être atteint avec un réchauffement climatique de plus de 6 degrés qui n'est plus à exclure.