Le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, a indiqué, mercredi à Rabat, que les services de tutelle ont décidé de travailler selon une méthodologie participative et de communication avec les instances élues des groupes (Jamaât) soulaliya en vue de les inciter à revoir leurs critères fondés sur les coutumes et à prôner une nouvelle approche permettant à la femme soulaliya de bénéfiier des revenus des biens collectifs. Répondant à une question orale du groupe socialiste à la chambre des représentants sur «les terres des groupes soulaliyat», M. Benmoussa a souligné que les terres collectives constituent une réserve foncière qui joue un rôle important dans la dynamique économique et nationale et contribue à améliorer les conditions de vie, matérielle et sociale des membres de ces groupes. Le ministère de l'Intérieur, a-t-il dit, œuvre selon plusieurs axes stratégiques concernant, d'une part, l'apurement juridique des terres collectives afin de régulariser la propriété de la réserve foncière au profit des groupes soulaliya, de la prémunir de toute forme d'exploitation illégale, et d'autre part l'exploitation optimale des terres collectives. Durant les années 2007 et 2008, a rappelé M. Benmoussa, il a été procédé à la délimitation de plus 381.000 Ha, outre la mise en place d'un programme d'action pour la période 2009-2011 portant sur le parachèvement de la procédure de délimitation de quelque 640.000 Ha et sur une nouvelle délimitation administrative d'environ 410.000 Ha. La réussite de ce programme, a estimé le ministre, demeure tributaire de la coopération des groupes soulaliya et leur disponibilité à dépasser les conflits du passé appuyés en cela par les efforts déployés par les autorités locales en coordination avec les services de tutelle pour aboutir à des compromis. Le système d'exploitation directe des terres collectives par les ayants droit, a fait remarquer le ministre, est le plus répandu selon des critères définis par les instances élues concernées conformément aux coutumes en vigueur au sein de ces groupes. Et pour assurer une exploitation optimale de ces terres, M. Benmoussa a souligné que les ayants droit ont été encouragés à réaliser des projets de développement rentables dans le cadre d'associations et de coopératives devant garantir la pérennité de ces projets.