La conférence de presse d'avant-match a eu lieu ce mardi 23 janvier au stade Laurent Pokou de San Pedro, précédant la rencontre qui occurrera demain contre la Zambie. L'occasion pour Walid Regragui de revenir sur la qualification du Maroc aux 8èmes de finale, son échange tendu avec Chancel Memba, ainsi que sur les conditions climatiques difficiles en Côte d'Ivoire. Déclarations. « Nous sommes contents, nous avons fait ce que nous avions à faire. Nous nous sommes qualifiés rapidement », confesse le coach, avant d'ajouter : « Nous voulons prendre les 3 points pour prendre de la confiance après les matches couperets », en réponse à la question de savoir si les Lions de l'Atlas auront une certaine pression, suite à leur qualification au second tour avec 4 points en poche.
« Est-ce que l'équipe va changer ? Nous allons tenter d'être intelligents, car certains joueurs ont des cartons jaunes, ils pourraient être suspendus s'ils prennent un deuxième carton. Nous sommes venus à 27, c'est pour que tout le monde puisse participer », fait-il part à nos confrères présents à la conférence.
« L'Egypte aurait pu être disqualifiée jusqu'à la dernière minute, et le Ghana, jusqu'à la dernière seconde était qualifié. Il faut respecter la compétition. Nous allons mettre la meilleure équipe dans ce match, en voulant finir premiers », constate-t-il à propos de la qualification et de l'élimination surprises, respectivement de l'Egypte et du Ghana.
« Ce sera notre tour de chauffe pour les 8èmes de finale », dit-il concernant le match qui opposera son équipe à la Zambie.
« Il y a eu une échauffourée lors de la dernière Coupe du monde après Argentine Pays-Bas, on n'en a pas fait autant [...] Ce qui s'est passé après le match, avoir voulu m'amener dans un débat, comme quoi j'aurais eu des propos racistes, je pense que c'est honteux, tout simplement. Et je défendrais mon image, parce que ce n'est pas celle que je donne depuis de nombreuses années, et ce n'est pas celle que je veux qu'on me donne », déclare-t-il.
« Malheureusement avec les réseaux sociaux, avec ce qui se passe des deux côtés, j'ai eu des messages de haine, des menaces de mort », fait-il savoir dans des propos alarmants.
« C'est peut-être une des meilleurs CAN de l'histoire, il faut avancer », il indique sur le niveau général de la compétition.
« Mazraoui est avec nous. D'ailleurs, peut-être que vous le verrez demain sur le terrain », affirme le coach à propos du retour de blessure probable de sa star.
« Même quand nous ne proposons pas ce qui est attendu de nous, nous ne perdons pas, nous sommes solides », lâche-t-il.
« Pour avoir une belle maison, il faut des fondations. Selim, c'est quelqu'un en qui j'ai confiance, il a déjà une CAN dans les jambes. Ces jeunes-là, ils ont 20 ans, 21 ans, ils vont en jouer des Coupes d'Afrique », affirme-t-il à propos de Selim Amallah et autres Richardsson.
« Ma double-nationalité me permet aussi de m'entendre avec mes joueurs. C'est une chance d'avoir beaucoup de cultures. [...] C'est aussi une force pour moi, d'avoir connu ma formation en Europe, et d'avoir grandi, en tant qu'entraîneur en Afrique », évoque-t-il à propos de son parcours.
« Les joueurs arrivent d'Europe en hiver, il faut un temps d'adaptation », admet-il concernant les conditions climatiques.
« Nous avons envie d'aller le plus loin possible, nous sommes en mission [...] les conditions sont différentes qu'en Coupe du monde, et nous allons nous adapter », il ajoute.
Le match de demain qui débutera à 21h (20h à San Pedro, Côte d'Ivoire) contre la Zambie, sera très attendu par les supporters de l'équipe nationale. Les Lions de l'Atlas devront gagner afin d'engranger de la confiance avant la phase éliminatoire.