Ce dimanche 14 janvier, dans son désormais traditionnel format de Final 4 disputé en Arabie Saoudite depuis 2020, la Supercoupe d'Espagne mettait aux prises les deux géants du football espagnol, le Real Madrid vainqueur de la Coupe du Roi, et le FC Barcelone champion de Liga, lors d'un Clàsico très relevé, au stade KSU de Riyad. La finale a vu s'imposer le Real Madrid sur le score de 4-1 à la fin d'une rencontre ouverte et disputée. Alors que le Real Madrid avait dominé en demi-finale son rival et frère ennemi l'Atletico Madrid lors d'un match spectaculaire (5-3 après prolongations), le FC Barcelone avait lui disposé d'une modeste mais néanmoins solide équipe d'Osasuna (2-0), qualifiée pour ce tournoi à la faveur de sa finale de Coupe du Roi disputée contre le Real Madrid fin de saison dernière.
Les Merengue optaient pour une formation de 4-4-2,en losange hybride, spécialitéde Carlo Ancelotti, avec Tchouameni en pointe basse du milieu et Bellingham en numéro dix, Lunin ayant été choisi en lieu et place de Kepa pour protéger les cages, tandis que Xavi faisait évoluer les Blaugranas en 4-3-3 avec l'éternel Lewandoski à la pointe de l'attaque et les habituels Sergi Roberto et Frenkie de Jong en tant que milieux relayeurs, palliant ainsi l'absence sur blessure longue durée du jeune Gavi, Pedri étant exilé sur l'aile gauche du jeu barcelonais.
Alors qu'une courte et somptueuse cérémonie avait eu lieu en amont, ponctuée par d'éblouissants feux d'artifices, la rencontre a démarré sur un bon rythme, les deux équipes procédant tout de même d'abord à un court round d'observation.
La première occasion franche était du fait du Barça, Gundogan transmettant un ballon assassin à Lewandoski, lequel buttait sur un Lunin vigilant en un contre un (5ème).
Une action que les Blaugranas allaient vite regretter, puisque c'est sur une action d'école que le Real Madrid marquait le premier but de la rencontre à la 7èmeminute, Bellingham transmettant un caviar à Vinicius Jr dans le dos de la défense après un redoublement de passes au milieu de terrain, lequel se défaisait du gardien pour scorer dans le but vide (1-0).
Tout de suite après l'ouverture du score, Rodrygo se heurtait à un gardien vigilant sur une frappe dangereuse à l'entrée de la surface, avec un ballon récupéré par les blancs (9ème).
Comme le laissait prévoir cette action, le Barça prenait l'eau, Vinicius Jr marquait pour la seconde fois grâce à un servicesur un plateau de son compatriote et acolyte d'attaque (2-0, 10ème), après que celui-ci ait profité d'une ouverture judicieuse de Carvajal sur le côté droit.
Ultérieurement à ce deuxième but, les hommes de Xavi faisaient tourner le ballon et Ferran Torres recevait une belle passe aux abords de la surface, mais voyait sa frappe s'écrasait sur la barre (12ème). Le Real se montrait plus conquérant et incisifque son rival en ce début de match avec une débauche d'énergie importante au pressing et des passes intelligentes une fois le cuir récupéré.
Le Barça réduisait le score, mais se trouvait à nouveau distancé
La première période continuait sur un rythme enlevé, Torres lancé sur la droite trouvait un Lunin vigilant, bien que l'attaquant espagnol était dans une position trop excentrée pour pouvoir réellement inquiéter le portierukrainien (28ème).
Les Azulgranas semblaient groggys mais c'était sans compter Lewandowksi, qui reprenait d'une superbe volée un ballon à l'entrée de la surface, trouvant le coin du but et réduisant ainsi la marque consécutivement à une longue possession du Barça dans le camp madrilène (2-1, 32ème).
Vint alors le troisième coup dur pour le FC Barcelone, sur un centre dangereux, Vinicius Jr était retenu dans la surface par Araujo, provoquant ainsi un carton jaune ainsi qu'un penalty (37ème), transformé dans la foulée par le feu follet madrilène, qui inscrivait au passage un triplé plein de sang froid (3-1, 39ème).
Le Barça s'offrait une occasion dangereuse sur combinaison à la suite d'un coup-franc (47ème) puis sur un tir de Pedri à la suite d'un corner côté gauche et qui filait près du but (49ème), avant que la première temps ne se clôt sur un score à l'avantage de l'équipe qui évoluait en blanc (3-1). Le Real Madrid tirait moins que son adversaire du soir mais était plus réaliste (4 tirs, tous cadrés pour le Real Madrid contre 8 tirs dont 4 cadrés pour le FC Barcelone).
La deuxième mi-temps tournait définitivement à l'avantage de Madrid
La deuxième période connaissait de longues phases de possession du FC Barcelone, le Real Madrid évoluant en contre. Aucune occasion particulière n'était à signaler, alors que Bellingham, dans une grande forme, gratifiait le public de quelques talonnades bien senties.
Cela jusqu'à la 64ème, lorsque Rodrygo reprenait un ballon traînant dans la surface suite à une passe de Vinicius Jr repoussée par Koundé, le glissant dans le but au ras à gauche d'Iñaki Peña, qui était battu. Le score se portait alors à 4-1, le FC Barcelone étant submergé par les offensives madrilènes malgré les changements (Lamine Yamal pour Pedri, João Félix pour Ferran Torres et Fermin Lopez pour Sergi Roberto, 61ème).
Malheureusement pour les Culès, cela ne s'arrêtait pas là, puisque Araujo voyait rouge, à la suite d'un deuxième carton jaune (71ème), reçu à cause d'une semelle traînant sur la cheville de Vinicius Jr.
En supériorité numérique le Real posait le pied sur le ballon, portant notamment le danger sur le but adverse avec une double occasion de l'entrant Brahim Diaz (à la place de Rodrygo) puis Bellingham à bout portant (79ème).
Le Barça répondait à la 80ème, par l'intermédiaire de João Félix, qui se défaisait de son adversaire direct d'une aile de pigeon, puis armait et frappait sur le gardien madrilène.
Le tacticien italien procédait alors à quelques changements afin de gérer, Modric et Camavinga entraient à la place de Kroos et de Vinicius Jr, héros du soir (82ème), Bellingham laissait sa place à Joselu, alors que Ceballos remplaçait Valverde (86ème).
La fin de match était vierge d'occasion, Tchouameni envoyant une frappe dans les cieux saoudiens (88ème). L'arbitre de la rencontre sifflait la fin du match à la conclusion du temps règlementaire, les débats prenant fin sans arrêt de jeu.
Riyad et son public saoudi ont été les hôtes d'un match plaisant, avec une première mi-temps plus animée, et un second acte globalement maîtrisé par les Merengues.
C'est donc le Real Madrid qui soulèvera la coupe ce soir, portant son total de Supercoupes d'Espagne à 13, pointant à une unité du FC Barcelone, sa victime du soir.