L'Algérie a mobilisé d'importantes ressources financières et diplomatiques pour faire dévier le processus de négociations La question du Sahara connaît une dynamique constructive grâce à l'initiative d'autonomie, et aux efforts déployés par la diplomatie marocaine, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri. Répondant à une série de questions d'actualité à la Chambre des représentants sur les développements de la cause nationale, M. Fassi Fihri a indiqué que cette proposition a consacré la négociation comme solution idoine à la question du Sahara et écarté définitivement le référendum pour résoudre ce différend. Il a rappelé, à cet égard, que les résolutions du Conseil de sécurité 1754 d'avril 2007 et 1813 d'avril 2008 encouragent les parties à entamer des négociations «substantielles» en faisant montre de «réalisme» et de «compromis», en prenant en considération «les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc en 2006», en référence à la proposition d'autonomie. Ces développements ont consacré la solution politique négociée et écarté l'option de l'indépendance qui était envisagée dans le cadre du plan de règlement de 1991 dit «Plan Baker», a-t-il précisé, ajoutant que le Maroc a réussi à «peser» les résolutions de la 4ème commission de l'ONU qui cadrent désormais avec celles du Conseil de sécurité. Il a relevé que ces résolutions ont actualisé le principe de l'autodétermination et coupé court aux interprétations étriquées des adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc, précisant que le Royaume se trouve désormais dans une situation «confortable» au sein des fora régionaux et internationaux, qui étaient autrefois des fiefs des séparatistes et de leurs soutiens. Le ministre a expliqué dans ce cadre que les positions du Mouvement des non-alignés sont devenues conformes aux résolutions du Conseil de sécurité, mettant en exergue la poursuite du mouvement de retrait de la reconnaissance de la pseudo-RASD. Ainsi, a-t-il dit, sept pays ont retiré leur reconnaissance de la prétendue RASD en 2006, pour porter le nombre de retraits à 40 depuis 2000. Concernant la réunion informelle tenue en août dernier en Autriche, il a souligné qu'une grande partie des discussions a été consacrée au principe de l'autodétermination, notant que les responsables de l'ONU ont expliqué à cette occasion que ce principe ne peut être limité à une seule option, que la négociation est la solution la plus utilisée dans des situations semblables et que l'autonomie ne contredit point ce principe. Face à ces importants développements qui ont donné le coup de grâce aux thèses séparatistes, a-t-il dit, le Polisario et l'Algérie ont mis au point une stratégie qui repose sur le blocage du processus de négociations sous l'égide de l'ONU et sur une campagne de désinformation concernant «l'exploitation des ressources naturelles» et «les violations des droits de l'Homme» dans les provinces du sud._ Il a, dans ce sens, fait observer que l'Algérie a mobilisé d'importantes ressources financières et mis à contribution son appareil diplomatique pour faire dévier le processus de négociations de son objectif principal, rappelant à cet égard les nombreuses visites effectuées par des délégations parlementaires algériennes à la zone tampon ainsi que la mobilisation de la «société civile algérienne» à la 4ème commission de l'ONU et aux conférences de «soutien au peuple sahraoui» qui se tiennent en Europe. Et au moment où l'envoyé personnel du SG de l'ONU entamait des consultations pour la tenue de la 2ème réunion informelle, a-t-il dit, l'escalade des adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc est montée d'un cran en usant de subterfuges sur les droits de l'Homme dans les provinces sahariennes du Maroc. Et le ministre de s'interroger : Comment ces parties peuvent-elles ignorer les progrès enregistrés par le Maroc dans le domaine de la démocratie et des droits de l'Homme et comment peuvent-elles parler des droits de l'Homme face à la situation dramatique des personnes séquestrés dans les camps de Tindouf ? C'est dans le cadre de cette stratégie que s'inscrivent les agissements des individus qui se sont rendus dans les camps de Tindouf, et le récent comportement de la dénommée Aminatou Heidar, a expliqué M. Fassi Fihri, saluant le communiqué «fort» publié par les dirigeants des partis politiques marocains et rejetant avec force toute ingérence étrangère dans la question du Sahara et d'où qu'elle vienne. Ces partis politiques, tout en prenant en considération l'importance des relations maroco-espagnoles, ont demandé le rejet de la demande du gouvernement espagnol visant à octroyer un passeport marocain à la dénommé A. Heidar, a-t-il ajouté. Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs relevé que le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte marque une vision globale visant à mobiliser les moyens et les énergies pour renforcer la bonne gouvernance et le développement durable dans les provinces du sud. «Toutes les composantes de la société marocaine sont prêtes pour riposter aux manœuvres provocatrices des ennemis de l'Intégrité territoriale du Royaume», a par ailleurs assuré M. Taïb Fassi Fihri dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Mme Patricia Espinosa, indiquant que le Gouvernement et l'ensemble de la classe politique nationale rejettent catégoriquement toutes ces manœuvres ourdies par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume dans l'objectif de nuire au processus de négociations et de consacrer le non aboutissement d'un règlement définitif de la question du Sahara. Depuis que le Maroc a proposé le plan d'autonomie visant à trouver une solution définitive à ce conflit artificiel, il est parvenu à réaliser une harmonisation entre les résolutions de l'Assemblée des Nations Unies et celles du Conseil de Sécurité, qui appuient l'option de la recherche d'une solution consensuelle et négociée, dans un esprit de réalisme qui écarte complètement l'option de l'indépendance, a-t-il ajouté. Abordant le comportement de la dénommée Aminatou Haidar qui a renié, le 13 novembre dernier, sa nationalité marocaine et failli au respect dû à la patrie et à ses symboles, le ministre a rappelé l'unanimité de la classe politique marocaine qui a dénoncé ces agissements. «Il est inadmissible que le passeport marocain fasse l'objet de mépris ou de dénigrement», a-t-il martelé. La dénommée A. Haidar, qui a bénéficié du passeport marocain durant de longues années, a décidé volontairement de rendre ses titres de voyage et d'identité nationale, a rappelé M. Fassi Fihri, soulignant que conformément aux lois en vigueur et aux normes internationales, notamment le code de l'aviation civile internationale, l'intéressée est retournée là d'où elle venait, à savoir les Iles Canaries en Espagne, un pays dont elle détient une carte de séjour valide.