Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré dimanche à Singapour que l'Iran risquait de nouvelles sanctions si aucun progrès n'est enregistré sur son programme nucléaire controversé. "Nous sommes prêts à aller plus loin" pour nous assurer que le programme nucléaire iranien est uniquement à des fins pacifiques, a déclaré M. Medvedev à l'issue d'une rencontre en tête-à tête avec son homologue américain Barack Obama."Si nous échouons, d'autres options sont ouvertes, afin d'engager le processus dans une direction différente", a-t-il ajouté, faisant référence à de nouvelles sanctions contre Téhéran.M. Medvedev avait averti récemment, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, que de nouvelles sanctions contre Téhéran ne pouvaient être exclues s'il n'y avait pas d'avancées sur le dossier du nucléaire iranien.Le projet d'accord présenté fin octobre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) prévoit que l'Iran devra exporter la plupart de son uranium faiblement enrichi en Russie pour y être enrichi davantage avant de l'envoyer en France où il sera transformé en combustible.Cette formule permettrait d'assurer à Téhéran la livraison de combustible nucléaire pour son réacteur de recherche, tout en assurant un plus grand contrôle des stocks iraniens d'uranium enrichi, afin d'apaiser les inquiétudes internationales.Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.Dans différentes déclarations faites le week-end dernier, un responsable parlementaire iranien a rejeté ce projet de l'AIEA, tout en affirmant que l'option de l'échange d'uranium "restait sur la table". La Turquie prête à stocker l'uranium iranien La Turquie est prête à stocker l'uranium iranien dans le cadre d'un accord destiné à rassurer la communauté internationale quant aux intentions de Téhéran dans le domaine nucléaire, rapportent samedi les médias turcs, citant le ministre turc de l'énergie Taner Yildiz. "Il n'y a pas de problème côté turc pour stocker l'uranium faiblement enrichi... Nous ne pouvons pas dire non à ce sujet", a déclaré M. Yildiz vendredi à la presse.Aucune demande officielle en ce sens n'a cependant été faite jusqu'à présent, a-t-il ajouté, précisant que la question est en discussion.Le New York Times a affirmé cette semaine que les Etats-Unis ont fait savoir à Téhéran qu'ils sont favorables à une solution consistant à envoyer les stocks d'uranium iranien à un pays tiers, notamment la Turquie, pour un contrôle plus effectif.Citant des diplomates et responsables gouvernementaux, le journal a précisé que cette proposition a été faite par l'intermédiaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), mais que Téhéran l'a ignorée.L'AIEA a initialement proposé le 21 octobre que l'Iran exporte la plupart de son uranium faiblement enrichi en Russie pour y être enrichi davantage, avant d'envoyer ce matériel en France, où il serait transformé en combustible.Cette formule permettrait d'assurer à Téhéran la livraison de combustible nucléaire pour son réacteur de recherche, tout en assurant un plus grand contrôle des stocks iraniens d'uranium enrichi, afin d'apaiser les inquiétudes internationales.Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.Dans différentes déclarations faites le week-end dernier, un responsable parlementaire iranien a rejeté ce projet de l'AIEA, tout en affirmant que l'option de l'échange d'uranium "restait sur la table".