La sensibilisation à l'évaluation d'impact des politiques publiques sous l'angle de la coopération au développement a été au menu des débats, lundi à Rabat, lors d'une journée d'étude organisée à l'initiative de l'ambassade belge au Maroc. Cet évènement initié en collaboration avec le ministère de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques et le Centre interuniversitaire de recherche et d'évaluation des politiques publiques (CREPP), avec le soutien de l'Association pour la promotion de l'éducation et de la formation à l'étranger (APEFE), vise à mettre en avant la nécessité de mesurer et monitorer l'impact des résultats escomptés par les politiques publiques de développement sur les communautés, aux niveaux social, économique, environnemental ou sociétal. Il s'inscrit dans la continuité des efforts déployés au Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour une nouvelle génération de politiques publiques cohérentes, complémentaires, efficaces et efficientes, à fort impact sur le citoyen, indique-t-on auprès des organisateurs. Dans ce sens, le lancement par le ministère de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques d'une étude pour la mise en place d'un cadre normatif de convergence pour l'élaboration, le suivi et l'évaluation des politiques publiques, en vue d'assurer une cohérence et une complémentarité d'action entre les politiques publiques représente une initiative louable, a indiqué à cette occasion, le chef de mission adjoint à l'ambassade de Belgique au Maroc, Stefan Meersschaert. Ces efforts, a-t-il ajouté, démontrent l'engagement à renforcer et à approfondir les pratiques d'évaluation dans le processus de formulation et de mise en œuvre des politiques publiques, mais également à promouvoir une gestion publique axée sur les résultats, l'efficacité et l'impact. Dans un processus de prise de décision participatif et consensuel, M. Meersschaert a relevé que l'évaluation d'impact devient un outil pertinent aux mains des pouvoirs publics, facilitant la communication et le dialogue avec le citoyen en assurant une compréhension commune des problèmes et des solutions possibles, et en se basant sur des preuves et des données probantes. Par la même occasion, la secrétaire générale du ministère de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, Naoual Aissaoui, a mis en avant les attributs du ministère en matière de missions de suivi, de mise en cohérence, de supervision et d'accompagnement de l'évaluation des politiques publiques. Compte tenu du rôle déterminant de l'évaluation des politiques publiques, Mme Aissaoui a indiqué que l'Etat en a fait une des thématiques clés sur laquelle se focalise ses ambitions pour renouveler la gestion des affaires publiques. Cette notion, a-t-elle poursuivi, a été introduite dans la constitution, qui en a fait une mission dévolue au Parlement, pouvant se faire assister pour cela par d'autres instances constitutionnelles, en particulier par la Cour des comptes. Aussi, la loi organique 65-13 relative à l'organisation et à la conduite des travaux du gouvernement érige l'évaluation comme l'un de ses principes de fonctionnement, a-t-elle rappelé, ajoutant que des instances constitutionnelles, à l'instar du Conseil supérieur de l'éducation de la formation et de la recherche scientifique, et d'autres organes, comme l'Observatoire national du développement humain (ONDH), viennent parachever l'écosystème national de l'évaluation des politiques publiques. Cette journée, qui mobilise aussi la cour des comptes, et l'ensemble des acteurs du secteur public et de la société civile, a été marquée par la tenue de deux panels, le premier portant sur l'évaluation d'impact et le pilotage du changement induit par la coopération au développement, et le second sur l'évaluation d'impact au service de la convergence des politiques publiques. Un atelier de formation a également eu lieu sous le thème "Comment développer un système de monitoring orienté impact?". Ces débats seront animés par des spécialistes de renom venant de Belgique et du Maroc et seront encadrés par les représentants du CREPP. Participant à l'organisation de cet événement, le CREPP a été fondé en 2017 grâce à un partenariat entre l'Université libre de Bruxelles et l'Université Moulay Ismaïl. Il bénéficie du soutien de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur belge (ARES) et de l'appui financier de la coopération belge. Ce centre a pour mission de mener des recherches interdisciplinaires de haute qualité dans le domaine des politiques publiques. Il se concentre sur l'analyse des politiques publiques, l'évaluation de leur efficacité, et la contribution à l'amélioration des politiques gouvernementales. Il mène, également, des collaborations avec des experts, des chercheurs, des praticiens et des décideurs pour favoriser un dialogue constructif et informé ..