Le dernier rapport annuel de l'Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME) pour l'année 2023 montrer une légère évolution dans l'égalité entre hommes et femmes. Cependant, le chemin est encore long pour atteindre cet objectif. Le rapport annuel de l'Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME) pour l'année 2023 offre un aperçu des disparités de genre qui persistent dans le domaine des TPME. Ce rapport met en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes sur le marché du travail, tout en soulignant l'importance cruciale de faire progresser l'égalité des sexes pour une société plus équitable et un développement économique durable.
Le Maroc comme de nombreux autres pays fait face à des inégalités persistantes entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Ces disparités de genre peuvent se manifester de différentes manières.
En 2023, le Maroc compte 49 675 entreprises dirigées par des femmes, représentant une augmentation de 3,8 % par rapport à l'année 2020. Cela indique une tendance positive vers une plus grande participation des femmes dans le monde de l'entreprise.
De plus, le Maroc se classe au 136e rang sur 146 pays à l'échelle mondiale en matière d'écart entre les sexes, et au 11e rang sur 13 pays de la région MENA. Il est important de noter que la région MENA, qui comprend le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, affiche des progrès plus lents vers la parité hommes-femmes par rapport au reste du monde.
Les données montrent que 51,2 % des femmes employées gagnent un salaire inférieur à 2.800 dirhams. En comparaison, pour les hommes, ce chiffre est légèrement inférieur, à 40,5 %. Cela signifie que plus de la moitié des travailleuses au Maroc perçoivent des salaires inférieurs à 2.800 DH, tandis que cette proportion est inférieure chez les hommes.
Les régions de Marrakech-Safi, Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat enregistrent les niveaux les plus élevés d'entrepreneuriat féminin, avec des proportions de 19 %, 18,8 % et 17 % respectivement. Cela montre des disparités régionales dans la participation des femmes à l'entrepreneuriat.
En effet, l'analyse par catégorie d'entreprises révèle que les micro-entreprises affichent la plus grande part de l'entrepreneuriat féminin, représentant 16,7 % de l'ensemble de cette catégorie, dépassant la moyenne globale. Les grandes entreprises (GE) et les très petites entreprises (TPE) suivent avec des parts respectives de 12,7 % et 12,3 %. Cette tendance montre que l'entrepreneuriat féminin se développe dans toutes les catégories d'entreprises, bien que les taux varient.
Toutes les catégories d'entreprises ont enregistré une croissance positive du nombre d'entreprises dirigées par des femmes, en particulier les TPE, les petites entreprises (PE), et les microentreprises (ME) avec des augmentations respectives de 14 %, 14,3 % et 12,5 %. Cela reflète une évolution encourageante de l'entrepreneuriat féminin dans le pays.
Selon les données de la Banque mondiale, le Maroc se situe à un niveau similaire à la moyenne mondiale en termes de propriété d'entreprise par des femmes, avec une proportion de 16,1 %. Cependant, cette proportion est plus élevée dans certains pays européens, notamment en Espagne, où elle atteint près de 62 %.
L'analyse par classe d'âge des entreprises indique que l'entrepreneuriat féminin est plus répandu parmi les entreprises ayant moins de 2 ans, représentant 18,1 % de celles-ci. Les entreprises de 2 à 5 ans suivent avec une proportion de 17 %. En revanche, les entreprises de plus de 10 ans montrent une proportion plus faible de femmes dirigeantes malgré une augmentation en nombre.
Les secteurs où les entreprises dirigées par des femmes sont les plus nombreuses sont la "santé humaine et action sociale"," l'enseignement" et les "autres activités de service", avec des parts respectives de 38 %, 29,2 % et 24 %. Ces secteurs connaissent une croissance de l'entrepreneuriat féminin. En conclusion, l'entrepreneuriat féminin au Maroc montre des signes de croissance, mais des défis subsistent, notamment en matière d'écart entre les genres et de disparités régionales. La promotion de l'égalité des sexes dans le monde professionnel reste un objectif crucial pour le développement économique et social du pays.