Lundi soir, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a rendu son verdict annuel relatif à la question du Sahara, sur fond d'une hystérie sans précédent des milices du Polisario, qui viennent de basculer dans le terrorisme en perpétrant un attentat à Smara, causant le décès d'une personne et la blessure de trois autres. Sans surprise, la Résolution 2703 a été votée par tous les Etats du Conseil de Sécurité de l'ONU, sauf la Russie et le Mozambique qui se sont abstenus après que leurs propositions d'amendements aient fait pschitt. Cette Résolution, qui s'annonce favorable au Maroc, est, par ailleurs, porteuse de plusieurs leçons, dont la première est incontestablement le soutien international constant et grandissant à l'Initiative Marocaine d'Autonomie. Elle reflète également le soutien permanent de Washington à Rabat, sachant que le pays de l'Oncle Sam a été l'auteur du texte voté au Conseil et a fait des mains et des pieds pour qu'il passe tel qu'il a été formulé initialement. La Résolution grave également dans le marbre la responsabilité de l'Algérie dans le différend artificiel sur le Sahara, en citant son nom à six reprises, soit autant de fois que celui du Maroc, confirmant ainsi son rôle central dans ce dossier. Une douche froide pour le régime des généraux, qui a également été appelé à permettre le recensement des populations des camps de Tindouf. On retiendra également les avertissements sévères adressés au front Polisario, qui ne cesse de violer l'accord de cessez-le-feu, tout en entravant la liberté de circulation de la MINURSO. C'est dire qu'aujourd'hui les polisariens et leurs parrains algériens sont désignés comme les seuls «trouble maker» dans la région, confortant ainsi les propos avancés depuis plusieurs années par l'Ambassadeur permanent du Maroc auprès de l'ONU. Autre constat saillant, c'est le soutien français au texte américain et au plan marocain, malgré la crise maroco-française, ce qui témoigne de la volonté de Paris d'aller de l'avant et de mettre fin à la froideur diplomatique, n'en déplaise au régime algérien. In fine, le ton de la Résolution 2703, comme celui du rapport du Secrétaire Général de l'ONU, laisse présager un dénouement heureux, favorable à notre pays et surtout plus que jamais proche de ce conflit artificiel qui n'a que trop duré.