Jihad Azour, directeur du département FMI Moyen-Orient et Asie centrale a présenté les perspectives économiques régionales avec un focus sur la situation économique au Maroc. Lors des Assemblées annuelles du Groupe Banque mondiale et du Fonds Monétaire International, qui se tiennent du 9 au 15 octobre à Marrakech, Jihad Azour, directeur du département FMI Moyen-Orient et Asie centrale a présenté les perspectives économiques régionales.
Durant son intervention, Jihad Azour a analysé la situation économique et financière du Royaume, et sa capacité à surmonter les chocs de ces dernières années, notamment le COVID, la guerre en Ukraine et l'augmentation des prix des matières premières.
"La politique économique doit être intégrée. Les politiques économiques et financières doivent avancer de concert. En ce qui concerne la politique monétaire, le Royaume a réussi à coordonner ces politiques, en particulier dans la réduction de l'inflation. L'objectif prioritaire d'une politique monétaire est de stabiliser les prix. Au cours des dernières années, malgré les chocs récurrents tels que le Covid-19, la guerre en Ukraine et la hausse des prix, la Banque centrale du Maroc et les autorités financières ont réussi à améliorer la situation monétaire et financière, et à maintenir un secteur bancaire solide", a-t-il expliqué.
"Après la crise du Covid-19, le secteur privé a été soutenu, et le Royaume a pu améliorer sa situation économique. Bien que l'inflation reste élevée au Maroc et dans la région, le Royaume doit continuer à améliorer sa politique monétaire, car l'inflation a des répercussions négatives sur les revenus des plus défavorisés", a poursuivi Jihad Azour.
Concernant les capacités de résilience du pays, le directeur FMI a rappelé que la résilience dépend de plusieurs facteurs, notamment des réformes visant à réduire les vulnérabilités et à accroître les marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux chocs.
"Nous sommes actuellement confrontés à une situation où les chocs se multiplient et s'intensifient. Cela signifie que nous devons continuer à suivre des politiques économiques qui nous permettront de maintenir un équilibre économique, d'améliorer les capacités économiques et d'accroître les réserves. Il est essentiel de renforcer notre résilience, sans pour autant être complaisant. Ce message s'adresse au Maroc et à d'autres pays", a-t-il insisté.
En termes de résilience, les répercussions du tremblement de terre d'Al-Haouz n'ont toujours pas été prises en considérations dans les projections du FMI. "Nous travaillions dessus, tout comme la Banque Mondiale et avec une étroite collaboration avec les autorités marocaines. Nous allons bientôt avoir une vision plus claire de l'impact économique sur le court, moyen et long terme", a-t-il expliqué.
Même chose pour le conflit israélo-palestion, dont l'impact reste encore difficile à déterminer, mais qui sera certainement conséquent pour les pays de la région.