A l'occasion de l'ouverture des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, responsables marocaines et internationaux ont mis en avant la résilience et les réalisations de l'économie marocaine. Ce 9 octobre, les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI ont débuté à Marrakech. Dans l'immense complexe construit spécialement pour l'occasion, l'une des nombreuses salles de conférence était plus animée que les autres. Il s'agit de la salle AA03 Volubilis, qui a accueilli la cérémonie de lancement du livre "Le Maroc en quête d'une croissance plus forte et plus inclusive", édité par le FMI avec la participation des autorités marocaines.
Le mot introductif a été prononcé par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. "Aujourd'hui, le Maroc se trouve à la croisée des chemins. Cette époque décisive crée aussi une opportunité pour déterminer nos orientations. Pour cela, nous sommes invités à l'investir de la meilleure des manières", a déclaré Aziz Akhannouch devant un parterre composé des membres du gouvernement, des patrons d'entreprises et institutions publiques ainsi que des représentants du secteur privé. Se relever plus fort
Le panel qui a suivi, animé par la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, la ministre des Finances, Nadia Fettah Alaoui, et le Wali de la BAM, Abdellatif Jouahri, a abordé la résilience du Maroc après le séisme d'Al-Haouz et les réformes entreprises par le Royaume au cours des dernières décennies.
Le patron de la Banque centrale a retracé les efforts du pays pour améliorer sa situation économique et humaine. Grâce au leadership éclairé de Sa Majesté le roi Mohammed VI et à la mise en œuvre de réformes ordonnées, le pays a réussi à redresser son économie et à se positionner comme une référence en Afrique.
Abdellatif Jouahri a ainsi rappelé que dans les années 80 et 90, le Maroc a fait appel au FMI pour sortir d'une crise économique sévère. "En janvier 1993, le Maroc a souscrit à l'article 8 du FMI au titre de la convertibilité des opérations courantes. Il a repris le paiement normal de ses échéances de dettes. Et je rappelle aussi qu'au cours de ce rééchelonnement, le Maroc n'a jamais fait défaut sur n'importe quelle échéance de dette", a insisté le Wali.
Les réformes économiques et sociales entreprises depuis le début des années 2000 ont eu pour conséquence une amélioration substantielle des équilibres macroéconomiques. "Cela nous a permis de signer la ligne de précaution et de liquidité (LPL) avec le FMI en 2012, et la ligne de crédit modulable (LCM) en 2023. Nous avons rééchelonné notre dette avec vous en 1993, et nous faisons appel à vous sans conditionnalité en 2023. Voilà ce que nous avons réalisé", a résumé Abdellatif Jouahri